Le ministère des Transports du Québec maintient l'interdiction de toute nouvelle immatriculation de véhicules importés ayant le volant à droite. Les défenseurs de ces modèles ont néanmoins vu certaines restrictions levées. À leur grande satisfaction.

Le nouvel arrêté ministériel publié dans la Gazette officielle samedi réitère donc l'interdiction en vigueur depuis le 29 avril 2009. «L'accès aux chemins publics est interdit aux véhicules routiers munis d'un poste de conduite à droite, à l'exception des véhicules immatriculés à l'extérieur du Québec, des véhicules dont la fabrication date de 25 ans ou plus», et des véhicules de service, peut-on lire dans l'arrêté.

Cette interdiction «ne s'applique pas aux véhicules routiers ayant fait l'objet d'un transfert de propriété avant le 29 avril 2009 (...) et immatriculés au Québec avant le 31 mars 2011», précise le document. Ceci représente un gain important pour ceux qui avaient acquis un tel véhicule avant le 29 avril 2009 mais dont la livraison au Québec avait eu lieu après cette date.

Par ailleurs, la restriction qui s'appliquait, depuis le 22 octobre 2009, aux véhicules de ce genre dits « légers » - autrement connus sous le nom de keicars - est levée. Les propriétaires de ces véhicules japonais, à la cylindrée et aux dimensions modestes, pourront de nouveau emprunter les routes dont la limite de vitesse est supérieure à 70 km/h.

Autres bénéficiaires, au regard de cet arrêté, les commerçants qui s'étaient constitués des stocks de ces véhicules avant le 29 avril 2009 auront donc 11 mois pour les faire inspecter et immatriculer.

Les grands perdants de ce nouvel arrêté sont ceux qui souhaiteraient aujourd'hui acquérir un tel véhicule de moins de 25 ans. Toute nouvelle immatriculation de ce genre de véhicules importés n'est pas autorisée.

Pour les membres de l'Association des propriétaires de véhicules importés du Québec (APVIQ), ces décisions représentent une demi-victoire. « On a gagné notre bataille pour faire valoir les droits de ceux qui sont dans notre cas », commente le porte-parole Nicolas Mailloux, en référence aux propriétaires et aux importateurs de keicars. L'association est consciente que ceux qui souhaiteraient en importer aujourd'hui se retrouvent sur le bord de la route. Son prochain cheval de bataille devrait d'ailleurs porter sur l'établissement de règles d'importation.

Rappelons que l'arrêté ministériel suit une recommandation de la SAAQ, invoquant des raisons de sécurité routière. Aspect sur lequel les divergences persistent entre les autorités et les amateurs de ces voitures.