Élégante comme pas une, jamais Ferrari ne sera aussi belle et sensuelle que celle-là. C'était avant que le voile ne se lève sur la 612 Scaglietti, qui a non seulement la tâche de succéder à la 456 GT mais aussi de perpétuer la gamme des Ferrari quatre-places à moteur V12 – une tradition initiée en 1948 avec le coupé 166 Sport Touring. Le dessin, oeuvre d'un Japonais à l'emploi de Pinin Farina, est d'une très grande pureté et ne manque pas de faire quelques clins d'œil au passé, par exemple en reprenant les flancs creusés de la 375 MM dessinée en 1963 par Scaglietti pour l'actrice suédoise Ingrid Bergman.

Élégante comme pas une, jamais Ferrari ne sera aussi belle et sensuelle que celle-là. C'était avant que le voile ne se lève sur la 612 Scaglietti, qui a non seulement la tâche de succéder à la 456 GT mais aussi de perpétuer la gamme des Ferrari quatre-places à moteur V12 – une tradition initiée en 1948 avec le coupé 166 Sport Touring. Le dessin, oeuvre d'un Japonais à l'emploi de Pinin Farina, est d'une très grande pureté et ne manque pas de faire quelques clins d'œil au passé, par exemple en reprenant les flancs creusés de la 375 MM dessinée en 1963 par Scaglietti pour l'actrice suédoise Ingrid Bergman.

Reposant sur un empattement beaucoup plus long que celui de la 456, la 612 Scaglietti promet des cotes intérieures à la hausse. Les passagers arrière apprécieront. Elle est également plus haute et plus large, mais rassurez-vous, le poids a été contenu (elle est de 60 kg plus légère que sa devancière) grâce à un châssis-carrosserie tout en aluminium. À l'intérieur, on est tantôt flatté par la qualité des cuirs et le soin apporté aux détails, tantôt découragé par le petit côté kitch de l'écran multifonctionnel qui dépare un tel écrin.

Animée par un moteur V12 de 5,7 litres, la 612 Scaglietti promet d'être plus performante en raison de son poids moindre et du nombre accru de chevaux qui galopent dans son bloc-moteur (540 chevaux contre 515). Elle jure aussi que la boîte F1 à commande séquentielle enfilera les rapports avec beaucoup plus de douceur qu'elle ne le fait à bord des actuelles 360 et 575. Fait à souligner, la 612 Scaglietti est la première Ferrari pourvue d'un dispositif d'antidérapage (CST), en plus du traditionnel antipatinage. Êtes-vous soulagé?

Rouler en 612 Scaglietti, c'est possible, mais il faut respecter deux conditions. La première: avoir un compte en banque fort bien garni, car la nouvelle madone de Modène commande un prix qui la place hors d'atteinte du vulgum pecus, c'est-à-dire vous et moi. La seconde: faire preuve de patience, puisque vous ne serez assurément pas les premiers terriens à vous faire voir à son volant. Consolez-vous, nous ne l'avons pas été non plus!