Comme il serait trop long de faire la nomenclature des mal-aimés des parcs automobiles, attardons-nous à l'un des rares modèles Volvo à avoir porté cette honteuse étiquette: la berline S40 (et la familiale V40) des années 2001 à 2004.

Comme il serait trop long de faire la nomenclature des mal-aimés des parcs automobiles, attardons-nous à l'un des rares modèles Volvo à avoir porté cette honteuse étiquette: la berline S40 (et la familiale V40) des années 2001 à 2004.

À l'époque, le duo S40/V40 était attendu avec impatience par ceux qui voulaient une voiture abordable décorée du prestigieux écusson Volvo. Toutefois, les S40 et V40 n'ont jamais connu la carrière anticipée. Comme les S40 et V40 avaient fait sensation en Europe dès leur introduction en 1995, Volvo avait cru que ces recrues remporteraient un triomphe comparable chez nous. Erreur! Trop obsolètes pour affronter le marché nord-américain, alors dominé par de jeunes loups germaniques (les Audi A4 et BMW Série 3), ces vieilles suédoises n'étaient pas de taille.

Si l'actuelle génération (2005-2007) des S40/V50 partage sa plateforme avec d'autres modèles de la grande famille Ford, notamment la Mazda 3, l'ancienne génération des S40/V40 entretenait aussi de tels rapports avec d'autres constructeurs. À court de capitaux, Volvo avait dû se résigner, à l'époque, à construire son modèle d'entrée de gamme sur le châssis de la Mitsubishi Carisma européenne.

Les ingénieurs suédois durent composer avec une plateforme dont l'empattement était trop court pour concevoir un véhicule spacieux. La banquette arrière était donc étriquée et difficile d'accès. Par contre, le volume du coffre était acceptable et se comparait à celui de ses rivales. Malgré leur habitacle de compacte, les S40 et V40 étaient confortables et silencieuses. Toutefois, les suspensions fermes typiques des Volvo ne proposaient pas la mollesse anticipée sur les routes parsemées de nids-de-poule.

Fidèles à la tradition suédoise, les sièges étaient jugés les plus confortables de la catégorie. Quant aux pneumatiques de 15 pouces, ils camouflaient mal la vétusté du châssis et la tenue de route était meilleure avec les gommes de 16 pouces. À vrai dire, les S40 et V40 ne rivalisaient pas en habileté avec les berlines sport allemandes.

Alors que la concurrence germanique proposait une gamme variée de moteurs et de transmissions, les anciennes S40 et V40 se contentaient d'un quatre cylindres turbo de 1,9 litre jumelé à une boîte automatique à cinq rapports. Fournissant 160 chevaux en 2001 et 170 chevaux en 2003, ce moteur proposait des accélérations honnêtes et une faible consommation d'essence.

Sur le marché de l'occasion, la faible demande pour les anciennes S40/V40 et le coût élevé des pièces de remplacement favorisent les acheteurs qui savent négocier. Toutefois, pour éviter les mauvaises surprises, il est impératif de faire inspecter la voiture par un technicien qui connaît la mécanique suédoise.