Horacio Pagani est l’un de ces visionnaires automobiles qu’on ne voit plus. Artiste dans l’âme et grand passionné du beau, il a créé une marque dont les œuvres sont littéralement des sculptures mobiles mariant l’art et la science avec grande sensibilité. Alors, quand Pagani lance une nouvelle version de son seul modèle, la Huayra, on prend une pause pour contempler ce magnifique objet.

Voici donc la Pagani Huayra Codalunga, qui existe dans le but de rendre hommage aux carrossiers des années 1960 qui façonnaient à la main des formes intemporelles qui font encore l’envie de plusieurs aujourd’hui. Cette version Codalunga découle d’une demande d’un client de la marque qui souhaitait avoir une Huayra « long-tail », donc à la partie arrière allongée à la manière de bien des bolides de course d’endurance. Le couvercle arrière, qui se ferme sur le compartiment moteur, voit ainsi sa longueur augmentée de 36 cm, rendant son profil encore plus gracieux.

PHOTO FOURNIE PAR PAGANI

Le couvercle arrière, qui se ferme sur le compartiment moteur, voit sa longueur augmentée de 36 cm.

C’est toujours un V12 biturbo de 6 L préparé par AMG – filiale de haute performance de Mercedes-Benz – qui bat en position centrale arrière. Il produit dans son cas 829 ch et un couple de 811 lb-pi. En raison de l’usage généralisé de la fibre de carbone, la voiture ne pèse que 1280 kg, soit une trentaine de kilos de moins qu’une Honda Civic berline. Pagani précise d’ailleurs que tous les éléments structurels composés de fibre de carbone ne sont pas peints, pour conserver l’aspect visuel plus brut des voitures de compétition, la source d’inspiration.

PHOTO FOURNIE PAR PAGANI

En raison de l’usage généralisé de la fibre de carbone, la voiture ne pèse que 1280 kg.

Les cinq exemplaires qui seront produits sont tous déjà vendus à un prix unitaire de 7 millions d’euros (environ 9,6 millions CAN). Aussi fascinante qu’inaccessible.