Le NX a six ans. Aussi bien écrire une éternité considérant la compétitivité du segment dans lequel il est inscrit, où il figure aujourd’hui parmi les doyens. Qu’à cela ne tienne, ce Lexus figure toujours parmi les 10 véhicules de luxe les plus vendus au pays.

À peine retouchée il y a trois ans, sa silhouette reste équilibrée et puissante, mais sans trop de lourdeur. Il supporte encore la comparaison avec certains concurrents récents dont les lignes maniérées pourraient bien vieillir avant l’heure. Plus important encore, le NX a su mener une longue carrière sans que sa courbe de ventes n’en souffre trop.

Dans sa forme actuelle, le NX ne diffère guère de ce modèle présenté il y a six ans déjà. Son architecture demeure sensiblement la même que le RAV4 de quatrième génération (2013-2018).

Pas aussi imposant qu’il ne le paraît, le NX approche tout de même les deux tonnes. Les lois de la gravité se font assez nettement sentir sur les petites routes sinueuses, mais s’atténuent lorsqu’on circule sur une voie rapide. En fait, on adapte spontanément sa conduite au tempérament placide, sans être mollasson, du NX.

Globalement, le niveau de consommation (près de 11 litres aux 100 km au cours de notre essai, mené assez tranquillement) apparaît trop élevé. Une partie de la faute incombe sans doute à l’efficace – mais obsolète sur le plan énergétique – boîte automatique.

Celle-ci compte six rapports alors que la concurrence en dénombre un, deux, trois, voire quatre de plus. Pour sa part, le moteur de 2 litres comporte une plage d’utilisation agréable et assez linéaire. Seul le chronomètre fait mentir la vélocité dont on croit cette mécanique capable.

Correctement insonorisé, ce très prévenant Lexus reçoit des suspensions inutilement fermes, notamment en position « Sport », qui n’apportent aucun gain significatif en matière de tenue de route. Par ailleurs, les amortisseurs ménagent, sur une chaussée digne de ce nom, les lombaires, déjà préservées par la qualité des sièges. Une catégorisation très « confort » qui incite également à une conduite coulée, et ce, malgré le sigle F Sport apposé sur la carrosserie de notre véhicule d’essai. À ce sujet, soulignons que cette déclinaison F-Sport vise ceux et celles qui cherchent un comportement routier plus affûté. Hors le prix (entre 7300 $ et 13 250 $ selon le niveau d’équipements), la différence est malheureusement ténue. À part quelques écussons, cette variante ne se distingue que par ses réglages de suspension plus fermes et ses jantes de 18 pouces. On retient davantage ses services pour le complément d’accessoires destinés à rendre la vie à bord plus sûre et plus agréable.

  • Le NX a su mener une longue carrière sans que sa courbe de ventes n’en souffre trop.

    PHOTO FOURNIE PAR LEXUS

    Le NX a su mener une longue carrière sans que sa courbe de ventes n’en souffre trop.

  • Pas aussi imposant qu’il paraît, le NX approche tout de même les deux tonnes. Les lois de la gravité se font assez nettement sentir sur les petites routes sinueuses, mais s’atténuent lorsqu’on circule sur une voie rapide.

    PHOTO FOURNIE PAR LEXUS

    Pas aussi imposant qu’il paraît, le NX approche tout de même les deux tonnes. Les lois de la gravité se font assez nettement sentir sur les petites routes sinueuses, mais s’atténuent lorsqu’on circule sur une voie rapide.

  • Tiré à quatre épingles, le NX traîne depuis ses débuts un mobilier intérieur trop envahissant (tableau de bord et console).

    PHOTO FOURNIE PAR LEXUS

    Tiré à quatre épingles, le NX traîne depuis ses débuts un mobilier intérieur trop envahissant (tableau de bord et console).

  • Le moteur de 2 litres comporte une plage d’utilisation agréable et assez linéaire. Seul le chronomètre fait mentir la vélocité dont on croit cette mécanique capable.

    PHOTO FOURNIE PAR LEXUS

    Le moteur de 2 litres comporte une plage d’utilisation agréable et assez linéaire. Seul le chronomètre fait mentir la vélocité dont on croit cette mécanique capable.

  • Le pavé tactile qui permet de naviguer dans l’incontournable écran d’infodivertissement réagit lentement et de façon peu précise aux instructions de nos doigts.

    PHOTO FOURNIE PAR LEXUS

    Le pavé tactile qui permet de naviguer dans l’incontournable écran d’infodivertissement réagit lentement et de façon peu précise aux instructions de nos doigts.

  • La déclinaison F-Sport vise ceux et celles qui cherchent un comportement routier plus affûté. Hors le prix (entre 7300 $ et 13 250 $ selon le niveau d’équipements), la différence est malheureusement ténue.

    PHOTO FOURNIE PAR LEXUS

    La déclinaison F-Sport vise ceux et celles qui cherchent un comportement routier plus affûté. Hors le prix (entre 7300 $ et 13 250 $ selon le niveau d’équipements), la différence est malheureusement ténue.

  • Le dégagement offert tout comme la contenance du coffre s’inscrivent dans la moyenne de la catégorie.

    PHOTO FOURNIE PAR LEXUS

    Le dégagement offert tout comme la contenance du coffre s’inscrivent dans la moyenne de la catégorie.

  • Deux autres personnes, aux places arrière, profiteront de l’ambiance intimiste du NX.

    PHOTO FOURNIE PAR LEXUS

    Deux autres personnes, aux places arrière, profiteront de l’ambiance intimiste du NX.

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Sous le vernis

Ce n’est qu’une fois assis dans les fauteuils de cette Lexus que le passage du temps s’observe le plus. Tiré à quatre épingles, le NX traîne depuis ses débuts un mobilier intérieur trop envahissant (tableau de bord et console). Les occupants des places avant ressentiront inévitablement une sensation de confinement exacerbée par la surface réduite des glaces. Et pour compliquer la situation, les larges rétroviseurs extérieurs nuisent à l’exécution de certaines manœuvres et incitent l’automobiliste à s’en remettre presque essentiellement aux aides électroniques (capteurs d’angles morts, caméra de recul, alerte de périmètre, etc.) pour gagner en confiance. Hélas, nos doléances ne s’arrêtent pas ici. Le pavé tactile qui permet de naviguer dans l’incontournable écran d’infodivertissement réagit lentement et de façon peu précise aux instructions de nos doigts.

Deux autres personnes, aux places arrière, profiteront de l’ambiance intimiste du NX. Le dégagement offert tout comme la contenance du coffre s’inscrivent dans la moyenne de la catégorie. On observera, enfin, que comme il est désormais de mise chez Lexus, les prix reflètent une absence totale de complexe. La marque japonaise propose une fort longue et très onéreuse liste d’options.

Malgré sa fiabilité et sa dégaine attachante, il faudra bien un jour que le NX se décide à repasser pour de bon par la case départ. À vos calendriers, le rendez-vous est fixé : la seconde génération est attendue au cours du premier trimestre de 2022.

Pour en savoir plus : Consultez le site de Lexus Canada

Lexus NX

Fourchette de prix : De 44 350 $ à 46 650 $
Déclinaison à l’essai : NX300
Visible dans les concessions : Maintenant

On aime

Fiabilité éprouvée
Dégagement à l’arrière
Moteur robuste et linéaire

On aime moins

Habitacle étriqué et daté
Visibilité perfectible
Manque d’agilité

Notre verdict

Attendre. Une nouvelle génération est prévue l’an prochain.

Faites partager votre expérience

La Presse publiera prochainement l’essai des véhicules suivants : Audi Q3, Nissan Titan et Porsche 911. Si vous possédez l’un de ces véhicules, nous aimerions bien vous lire.

Fiche technique

Moteur

L4 DACT 2 litres turbocompressé (essence)
235 chevaux entre 4800 à 5600 tr/min
258 lb-pi entre 1650 et 4000 tr/min

Performances

Rapport poids/puissance : 8,06 kg/ch
Accélération : 8,4 sec
Capacité maximale de remorquage : 907 kg

Boîte de vitesse

De série : automatique 6 rapports
Optionnelle : aucune
Mode d’entraînement : intégral (quatre roues motrices)

Pneus

255/65R17
225/60/R18
235/55R18

Capacité du réservoir et essence recommandée

60 litres
Super

Consommation

10,6 L/100 km

Dimensions

Empattement : 2660 mm
Longueur : 4640 mm
Hauteur : 1645 mm
Largeur : 1845 mm

La génération canadienne

PHOTO FOURNIE PAR LEXUS

La seconde génération de la NX prendra formes et couleurs dans l’usine canadienne du groupe Toyota. Les installations de Cambridge en Ontario commenceront au premier trimestre de 2022 et veilleront à l’assemblage des NX (essence et hybride) destinées à l’ensemble du marché nord-américain. Rappelons pour mémoire que l'usine ontarienne fut la première sélectionnée par Toyota pour produire des véhicules Lexus hors du Japon.

2300 $

PHOTO FOURNIE PAR LEXUS

Vue du moteur de la Lexus NX hybride

C’est la somme supplémentaire exigée pour s’offrir la version hybride du NX (NX300t) et que l’acheteur récupère aisément à la pompe sur une période de quatre ans. En effet, en dépit de sa faible autonomie électrique, la NX300t parvient non seulement à consommer en moyenne 2 L/100 km de moins que la NX300 « régulière », mais autorise également qu’on l’abreuve d’essence ordinaire. La déclinaison la plus écologique certes, mais pas forcément la plus polyvalente (volume du coffre moindre et capacité de remorquage inférieure notamment) ni la mieux équipée (volant et rétroviseurs extérieurs chauffants en option par exemple).

L'avis des propriétaires

PHOTO FOURNIE PAR LEXUS

Le Lexus NX 300h 2018

Le pot avant…

Nous avons un NX 2017 dont nous avons fait la location pour 39 mois. Nous n’avons absolument pas envie de le conserver. Voici nos principales récriminations. Le système d’infodivertissement est inutilement complexe et peu performant. La consommation d’essence élevée si, comme nous, vous demeurez en région montagneuse. Et en prime, ce véhicule ne carbure qu’au Super. Quant à la fiabilité, nous avons éprouvé plusieurs problèmes avec les freins (rouille, usure prématurée et fuites des étriers), la pompe à eau, les charnières de la porte avant (problème d’assemblage). Vous comprendrez que nous ne la recommandons pas. — Clément C.

… les fleurs...

J’ai été propriétaire d’un Lexus NX hybride 2015 (300H) jusqu’à l’an dernier. Ce véhicule m’a toujours donné satisfaction, tout comme la qualité du service après-vente. Le rouage intégral fait merveille, peu importe les conditions routières. C’est un véhicule très confortable sur la route et la finition est irréprochable. Dans la colonne des moins, il y a le prix. J’ai déboursé près de 65 000 $ à l’achat. J’ai vendu le véhicule en juin 2019, il avait 134 000 km au compteur. Étant donné que ce Lexus est considéré comme une voiture de luxe, la dépréciation fut assez difficile à avaler. Je l’ai remplacé par le nouveau Toyota RAV4 hybride. Beaucoup moins coûteux. — Robert Dexprès

... et le bouquet

Aucun regret à l’égard de ce NX. Ce véhicule est très agréable à conduire, la tenue de route est impeccable et la finition, sans pareille. À son volant, nous nous sentons en sécurité. Lorsqu'il est sollicité, le turbo propulse la voiture de façon étonnante. De plus, aucune réparation outre que l'entretien est nécessaire. Le diamètre de braquage est un peu grand, mais nous nous en accommodons aisément. Nous demeurons à la campagne et la fiabilité est très importante pour nous. Nous sommes très satisfaits de notre choix. — Jean-Luc et Francine

Les rivaux

Acura RDX

PHOTO FOURNIE PAR HONDA NORTH AMERICA

Le Acura RDX Advance

Prix : à partir de 43 990 $

Bien que plus jeune, plus dynamique et un brin plus spacieux, le RDX n’enterre pas le NX pour autant. Le Lexus se révèle en effet plus sobre à la pompe, mieux insonorisé et propose en prime une version hybride, absente du catalogue d’Acura. Tout comme le NX, le RDX adopte un clavier tactile nerveux sur lequel on navigue difficilement. Pour l’acheteur en quête d’émotions, la déclinaison A-Spec d’Acura est plus convaincante que le F Sport de Lexus, même si les étriers n’ont pas le mordant attendu pour la freiner promptement.

Audi Q5

PHOTO FOURNIE PAR AUDI

Le Audi Q5 2021

Prix : à partir de 46 300 $

Le Q5 d’Audi figure parmi les chouchous de la catégorie. Avec raison. Le Q5 ne cesse d’évoluer comme en font foi les modifications (esthétiques, techniques et technologiques) qui lui seront apportées l’an prochain (notre photo). Même dans sa configuration actuelle, le Q5 possède une longueur d’avance sur le NX dans tous les registres. Pour en bénéficier, cependant, il faut y mettre le prix comme on peut le constater avec la déclinaison hybride rechargeable vendue 69 900 $.

Lincoln Corsair

PHOTO FOURNIE PAR FORD MOTOR COMPANY

Lincoln Corsair

Prix : à partir de 44 700 $

Le Corsair est sans doute l’une des belles surprises de l’année. Ce modèle, contrairement à son prédécesseur, le MKC, a su habilement se détacher (esthétiquement et techniquement) de l’image d’un Escape ennobli. Plus confortable et tout aussi bien insonorisé que le NX, le Corsair bénéficie d’une mécanique plus pugnace (2,3 litres), mais plus assoiffée d’hydrocarbures. Une version hybride rechargeable est également programmée, mais celle-ci entraînera vraisemblablement un débours qui fait réfléchir.