Rien n'incarne mieux la performance qu'un bolide dessiné par un constructeur allemand.

Rien n'incarne mieux la philosophie d'un constructeur allemand que les voitures de la marque Porsche. C'est pourquoi, d'une année à l'autre, l'industrie automobile au grand complet laisse filer un grand soupir en regardant les petites sportives arborant le cheval cabré de Stuttgart (à ne pas confondre avec le cheval cabré d'une autre marque, italienne, celle-là).

 

Et elle se dit : « moi aussi, j'aimerais en dessiner une comme ça. » Pourtant, n'y parvient pas qui veut. Même la Boxster, la plus abordable des voitures Porsche si l'on fait exception du ridicule Cayenne, n'a pas vraiment d'âme sœur chez les autres marques produisant des coupés et cabriolets de performance.

 

Légèrement redessinée en 2005, la Boxster, et sa version plus dynamique, la Boxster S, sont légèrement révisées mécaniquement, cette fois. En plus d'avoir l'air d'une Porsche, elle a aussi le talent brut. Oui, oui, brut. Pas trop raffiné, sinon ce serait une hérésie!

 

Bref, la puissance des deux cylindrées offertes est revue à la hausse. Pas de beaucoup, juste assez pour gagner un dixième de seconde au 0-100 km/h dans le cas de la Boxster S. Une boîte de vitesse automatique Tiptronic plus alerte et une boîte manuelle à six rapports en option permettent de gérer tout ça. Côté commodité, quelques retouches sont aussi au menu. Les conduits pour les liquides (lave-glace, etc.) sont relocalisés et le coffre s'en voit mieux aménagé. Ah, et de nouvelles roues deux tons de 19 pouces, héritées de la 911 turbo.

 

Naturellement, ces peccadilles surviennent au moment même où Porsche introduit la Cayman, conçue pour générer un nouvel enthousiasme que ne produit plus la Boxster. Que voulez-vous, c'est une affaire de gens parvenus que de se lasser d'un jouet, aussi sophistiqué soit-il, dès qu'il est un peu trop âgé. La solution? On en sort un nouveau, avec un peu plus de tout ce que l'autre avait déjà. Plus de mordant sur la route, moins de billets dans le portefeuille, et cette petite étincelle dans le regard, qui signifie : « je conduis une Porsche. Ai-je besoin d'en dire plus ? »