(Québec) Christian Dubé demande l’intervention de la Santé publique pour mieux encadrer le don de sperme artisanal, après les révélations du documentaire Père 100 enfants des journalistes Maxime Landry et Marie-Christine Bergeron sur des donneurs de sperme en série. Les familles de ces enfants doivent être informées rapidement, selon lui.

Le ministre de la Santé a demandé au directeur national de santé publique, le DLuc Boileau, de lui fournir un avis pour identifier « des solutions » après les révélations du documentaire Père 100 enfants, produit par Pixcom inc. On y apprend notamment que trois hommes issus de la même famille sont les géniteurs de plus de 600 enfants. Certains ont développé des maladies génétiques.

Selon Noovo Info, les dons ont été faits de façon artisanale grâce des publicités sur le web et par l’entremise d’une clinique de procréation assistée, Procrea.

« C’est un enjeu de santé publique », a lancé le ministre Christian Dubé, mardi à Québec. « Il faut se mettre dans la peau de ces parents-là, de ces familles-là. Cette même personne-là a peut-être contribué plus de 100 fois. […] C’est quand même un enjeu assez important. Je comprends le questionnement des gens qui ne savaient pas ça », a-t-il ajouté, évoquant des liens de parenté inconnu.

M. Dubé n’a pas voulu s’avancer sur les façons à sa disposition pour mieux encadrer le don de sperme artisanal. « Il faut regarder ça de façon plus large », a-t-il dit.

J’ai demandé au DBoileau de voir quel pourrait être notre réaction. Une réaction réglementaire ou je ne sais pas. J’ai beaucoup confiance au DBoileau, il va nous arriver avec quelque chose.

Christian Dubé, ministre de la Santé

En entrevue à Noovo Info, le DBoileau a indiqué que la Santé publique cherche à diminuer les risques liés aux dons de spermes artisanaux, notamment pour fixer un maximum de dons par personne. Des travaux sont en cours avec les experts de Santé Canada.

Avec Tommy Chouinard et Charles Lecavalier, La Presse