Après deux éditions marquées par des taux d’échecs disproportionnés, l’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec (OIIQ) a annoncé mercredi que le taux de réussite à son dernier examen d’admission s’élève à 92 %.

« Les stratégies déployées à la réussite de l’examen et la collaboration soutenue avec les différents partenaires ont porté fruit. Les milieux cliniques pourront désormais accueillir 1702 infirmières et infirmiers, et ce, au plus grand bénéfice de la population québécoise », a annoncé l’Ordre par voie de communiqué.

La note de passage pour l’épreuve avait été établie à 57 % pour cette édition ayant eu lieu le 26 mars 2024.

L’OIIQ affirme être donc « en bonne posture » pour mettre fin aux mesures d’assouplissement administratives qui, en vigueur depuis janvier 2023, ont été appliquées pour les candidates et les candidats à l’examen professionnel.

Ces assouplissements concernaient le délai de réussite de l’examen et le nombre d’essais, et reprendront effet comme auparavant. Ainsi, l’ensemble des candidates et candidats qui n’ont toujours pas réussi l’examen professionnel devront se présenter à la prochaine séance d’examen en septembre 2024.

Ils pourront toutefois continuer à bénéficier des mesures d’accompagnement pour l’aide à la préparation, indique l’OIIQ, qui dit souhaiter que ces activités de préparation « soient maintenues ».

Les assouplissements en question avaient été mis en place après une controverse ayant commencé à l’automne 2022, à la suite de l’annonce d’un taux de réussite anormalement faible de 51,4 % au premier essai.

Lors de l’épreuve suivante, en mars 2023, le taux de réussite au premier essai s’était révélé à peine plus élevé, à 53,8 %.

Une enquête avait été ouverte pour éclaircir les raisons ayant entraîné ce taux d’échec anormalement élevé. Elle avait révélé que l’examen comportait des failles tout en remettant en cause la qualité des questions et des notes de passage haussées sans justification suffisante.

En convenant que certains éléments de l’examen actuel devaient être améliorés, l’OIIQ avait par la suite annoncé qu’il le remplacerait dès 2024 par l’examen NCLEX-RN, utilisé dans les autres provinces canadiennes et aux États-Unis.

L’Ordre avait finalement renoncé à implanter ce nouvel examen.