Même si ses déboires ont fait couler beaucoup d'encre à travers le monde, le constructeur n'abandonne pas et semble sortir la tête de l'eau.

La Galant en est un exemple, un choix qui devra être considéré sérieusement dans le palmarès des berlines japonaises telles les Honda Accord, Mazda 6 ou Nissan Altima.

Avec un panache légèrement relevé par rapport à la version précédente, la Galant demeure à première vue juste assez séduisante. Son gabarit de grande dimension laisse présager un habitacle spacieux. L'ancienne calandre de type à ailettes verticales a été remplacée par une nouvelle architecture marquée par un grillage bordé de chrome. Des phares à quatre ampoules de forme ellipsoïdale allongée ajoutent au style moderne de cette berline. Curieusement, vue de l'arrière, le coffre reprend le concept de prolongement pointu, semblable à la Charger chez Dodge.

 

À première vue, l'habitacle est assez bien garni. La construction est solide et les choix de matériaux sont bien dosés, mais rien pour déclencher un arrêt cardiaque. Plusieurs nouveautés sont au catalogue pour 2007 dont le système de navigation et la chaîne audio qui propose 360 watts de puissance. On peut reprocher un peu trop de plastique et trop de similarité avec les autres modèles de la gamme. Même le volant commence à jurer un peu.

 

Le pied droit sur l'accélérateur, le volant bien en main, on sent aussitôt qu'on est connecté à la route. Le moteur quatre cylindres de 2,4 litres offre une puissance raisonnable de 160 chevaux, mais le V6 de 3,8 litres est beaucoup plus intéressant, même si sa consommation en carburant est plus élevée. La boîte de vitesse à quatre rapports est cependant mal adaptée. Un cinquième rapport serait le bienvenu. Le comportement sur route ne repose pas seulement sur le coeur de cette voiture, il s'appuie aussi sur la stabilité de la suspension et la précision de la direction.

 

D'accord, la Galant possède la puissance, elle est plutôt jolie et est assez agréable à conduire, mais il lui manque ce raffinement que possèdent ses concurrentes. Lui manque tout simplement un style bien à elle. Comme dans le sport, un deuxième effort est nécessaire.