Depuis son arrivée au Québec à l'âge de 17 ans, Dino Tavarone a possédé un grand nombre de voitures d'occasion - Fiat, Alfa Romeo, Datsun, Toyota, Jeep et, plus récemment, Mercedes. Bref, il a fait le tour des grands constructeurs.

Cet Italien originaire de la région de Lucania possède actuellement trois voitures. Une Mercedes 250 SL 1967 venue directement de Munich (remisée depuis quelques années), une Mercedes 380 1985 décapotable (qu'il utilise environ huit mois par année) et une Toyota Matrix pour l'hiver.

 

«Je ne suis pas un grand amateur de voitures; c'est plutôt l'histoire qui se cache derrière chaque voiture qui m'interpelle», dit ce bourgeois bohème qui affirme néanmoins vouloir conserver ses deux allemandes aussi longtemps qu'il le pourra.

 

Fidèle à ses origines latines, Dino Tavarone se dit très impatient au volant. C'est pourquoi il évite les bouchons de circulation. «Mais je ne suis pas agressif», précise-t-il. La vitesse ne le grise pas outre mesure, ce qui explique qu'il n'ait reçu qu'une contravention en 30 ans pour excès de vitesse.

 

L'acteur qu'on a vu dans le téléroman Providence la saison dernière n'est pas friand des autoroutes. Peintre et sculpteur à ses heures, il recherche plutôt les décors bucoliques et emprunte volontiers les routes secondaires. Au Québec, la route 138 dans Charlevoix lui plaît particulièrement.

 

Comme un gitan

 

Lorsqu'il retourne dans son Italie natale, Dino Tavarone aime jouer les zingari, c'est-à-dire que lui et des amis se prennent pour des gitans et partent en auto à l'aventure. «Nous partons de Rome et nous montons vers le Nord. Nous avons découvert des coins incroyables, notamment des sources thermales. Il est même arrivé que je dorme dans l'auto parce qu'on ne trouvait pas d'hôtel», explique-t-il.

 

Il y a une quinzaine d'années, Dino Tavarone était l'un des rares automobilistes québécois à posséder une Alfa Romeo 1300 Junior. Et il en était très fier. «Mais cette voiture était tellement petite qu'un jour, alors qu'elle était dans un garage, le conducteur d'une dépanneuse qui reculait ne l'a pas vue; le camion lui est complètement monté dessus. L'assurance ne m'a donné que 2000$», fulmine l'homme de télé, qui est à la tête de la petite boîte de production Pipingo Films, nommée ainsi en l'honneur de son beagle, un petit chien qui le suit partout.

 

 

Dans les années 70, Dino Tavarone roulait dans un Jeep militaire dans lequel il avait installé un vieux séchoir à cheveux en guise de système de chauffage. «Il n'y avait pratiquement pas de Jeep dans les rues de Montréal; imaginez avec un séchoir...»

 

La relation de Dino Tavarone avec l'automobile ne date pas d'hier. En Italie, son père possédait un garage et s'occupait d'une petit parc de taxis intermunicipaux. «J'ai appris à conduire une Fiat sur les genoux de mon père. Je m'en souviendrai toujours, car mon père me répétait sans cesse un mot français que je ne comprenais pas: débrayer», explique en riant l'artiste qui a fait tous les métiers (dans les usines, en restauration, etc.) avant de devenir acteur.

 

En bon Européen, M. Tavarone aime évidemment la course automobile. Il a d'ailleurs assisté à de nombreuses courses de F1 à Montréal. «J'aimais me promener le long du parcours avec mes amis et voir la course de différents angles. Maintenant, ce n'est plus possible. Un billet ne nous donne droit qu'à une place dans les gradins et c'est tout. C'est pourquoi je n'y vais plus.»

 

En Italie, Dino Tavarone a eu le privilège de conduire une Ferrari et une Lamborghini. Il ne rêve pas pour autant de posséder ce type de bolide. «Mais je ne dirais pas non, dit-il à la blague, à une MG, à une Morgan ou à une petite auto du genre.»

 

Pourvu, évidemment, que ladite voiture ait beaucoup de vécu...

Photo Stéphane Champagne, collaboration spéciale

En Italie, Dino Tavarone a eu le privilège de conduire une Ferrari et une Lamborghini. Il ne rêve pas pour autant de posséder ce type de bolide. «Mais je ne dirais pas non à une MG, à une Morgan ou à une petite auto du genre!»