La Commission européenne a invité le constructeur automobile américain General Motors et les ministres de l'Économie de l'UE à débattre lundi prochain à Bruxelles de l'avenir des usines européennes d'Opel.

Le porte-parole du commissaire européen à l'Industrie, Günter Verheugen, a assuré mardi que «GM sera là» pour parler de ses projets pour ses activités européennes (marques allemande Opel et britannique Vauxhall).

 

L'objectif est de «parler de la situation de GM en Europe» et de «se coordonner», a-t-il résumé.

 

La commissaire européenne à la Concurrence, Neelie Kroes, et le commissaire au Travail, Vladimir Spidla, assisteront notamment à la rencontre.

 

La Commission européenne avait organisé deux autres réunions de coordination sur ce dossier à la mi-mars, puis fin mai.

 

Les pays européens les plus concernés par le sort des usines General Motors en Europe avaient alors juré de «se coordonner» et «s'informer», alors même que l'Allemagne négociait en solo avec les Américains.

 

Début novembre, General Motors a mis fin à un long feuilleton en annonçant sa décision de garder sa marque allemande Opel, le jour même d'une visite à Washington de la chancelière allemande Angela Merkel, qui avait milité pour une cession au canadien Magna. L'Allemagne avait réagi avec colère à cette décision surprise, après avoir promis jusqu'à 4,5 milliards d'euros d'aides publiques pour aider Magna à restructurer Opel.

 

Les sites d'Opel en Allemagne emploient 25 000 personnes, soit la moitié des emplois de GM en Europe. Six autres pays abritent des sites (Belgique, Royaume-Uni, Espagne, Pologne, Hongrie et Autriche) et l'Allemagne s'est vu reprocher de promettre des aides publiques pour préserver d'abord ses emplois.

 

La Commission européenne avait pour sa part jugé que l'aide allemande promise n'était pas conforme aux règles européennes de concurrence.