TORONTO - La société doit faire davantage pour aider les aînés à conduire pendant aussi longtemps que cela demeure sécuritaire, mais aussi pour les aider à s'adapter lorsque le moment est venu pour eux de renoncer au volant, selon un nouvel éditorial du Journal de l'Association médicale canadienne.

La publication laisse entendre que les problèmes qui se font déjà pressants vont s'empirer lors des 10 ou 20 prochaines années, alors que les membres de la génération du baby-boom arriveront à cette étape de leur vie. D'ici 2025, un Canadien sur quatre sera âgé de 65 ans et plus.

 

En plus de trouver des façons d'éloigner de la route les aînés qui ne peuvent plus conduire en toute sécurité, les communautés et les gouvernements doivent mettre en place des programmes pour aider les personnes âgées mettant de côté leur permis de conduire à continuer de vivre de façon indépendante s'ils en sont capables.

 

Le Dr Paul Hébert, rédacteur en chef du Journal de l'Association médicale canadienne, et Noni MacDonald, responsable de la section du magazine consacrée à la santé publique, estiment dans leur éditorial que «des solutions au dilemme de savoir qui conduira nos aînés - et éventuellement nous - doivent être trouvées».

 

Selon eux, «le statu quo laisse trop d'aînés isolés et met trop de gens en danger».

 

Les deux spécialistes estiment que la société devrait se préparer à prendre sa retraite de la conduite automobile de la même façon qu'elle se prépare à cesser de travailler.

 

L'objectif visé, ont-ils indiqué, n'est pas d'éloigner les personnes âgées de la route, mais de trouver une façon d'identifier celles qui doivent arrêter de conduire et de mettre en place des systèmes pour les aider à le faire le moment venu.