Avec ses formes rectangulaires, qui semblent inspirées des véhicules des années 80, l'ancienne génération du Subaru Forester est toute désignée pour passer totalement inaperçue sur les routes du Québec. Mais, comme le dit l'adage, il ne faut pas toujours se fier aux apparences, car ce petit utilitaire cache, sous son air triste, de belles qualités.

Depuis son dévoilement en 1998 et jusqu'à son renouvellement en 2009, le Forester a peu évolué en apparence, et seules quelques retouches à sa carrosserie permettent de différencier les différents millésimes. Par rapport à ses rivaux, il a toujours été difficile de coller une étiquette au Forester, dont les caractéristiques le situent à mi-chemin entre une familiale et un utilitaire sport. Ainsi, grâce à la sophistication de son rouage permanent à quatre roues motrices, il n'y a aucun doute que le Forester traverse mieux les bancs de neige que les Ford Escape, Honda CR-V et Toyota RAV4. Et lorsqu'il est correctement chaussé, il parvient à suivre sans difficulté les réputés Jeep Liberty et Suzuki Grand Vitara dans la neige profonde. En contrepartie, ses dimensions réduites lui permettent d'être aussi maniable en ville que les familiales compactes Ford Focus (2000-2007), Toyota Matrix et Volkswagen Jetta (2003-2006).

 

Sous son manteau d'acier se trouve une mécanique qui optimise son comportement routier en hiver. Ainsi, les ingénieurs ont aligné dans un axe longitudinal les composantes du groupe motopropulseur et créé une plateforme parfaitement équilibrée. Il est prouvé que cette disposition symétrique améliore la tenue de route, diminue les vibrations du moteur, et augmente la traction des quatre roues.

La puissance du quatre cylindres à plat de 2,5 litres est amplement suffisante. Cependant, si vous en voulez plus, le Forester dispose du quatre cylindres turbo de 2,5 litres - le six cylindres (H6) de 3 litres est réservé aux modèles Legacy et Outback. Les moteurs peuvent être associés à une boîte manuelle à cinq vitesses dont le différentiel central autobloquant à visco-coupleur répartit la puissance entre les essieux; ou une boîte automatique à quatre rapports, dont l'embrayage à disques multiples et contrôle électronique dirige le couple aux roues ayant le plus d'adhérence.

Après mûre réflexion, il est difficile de définir la personnalité du Forester. À vrai dire, nous ne lui connaissons aucun véritable rival. Sauf, peut-être sa jolie soeur la Outback! Alors quel modèle choisir: la belle ou la bête?