Malgré sa belle aura, Porsche a vécu en eaux troubles, au milieu des années 90, puisqu'il n'avait aucun modèle d'entrée de gamme à proposer.

En effet, il était utopique de croire que le constructeur allemand, aussi mythique soit-il, aurait pu survivre grâce aux nombreuses versions de son unique modèle 911.

Avant le lancement de la Boxster en 1997 (et la Cayenne en 2003, qui est devenue au fil des ans sa principale source de revenus), Porsche avait tenté sans grand succès de proposer une gamme variée de véhicules.

La 928 a été le dernier modèle à tenir compagnie à la 911, jusqu'en 1996. Cette voiture de «Grand Tourisme» avait été dévoilée en 1977 dans le but de remplacer la 911. On connaît la suite... Il y a eu également les modèles d'entrée de gamme 924, 944 et 968, sans oublier la mal-aimée 914 (1970-1976), issue d'un partenariat avec Volkswagen.

Le dévoilement de la Boxster en 1997 a coïncidé avec ceux des BMW Z3 et Mercedes SLK, alors que celui de l'Audi TT a suivi quelques mois plus tard. Par rapport à ces trois rivales teutonnes, la Boxster se distingue par la position centrale de son moteur, qui assure une meilleure répartition des masses entre les essieux avant et arrière.

En contrepartie, il faut s'attendre à payer plus cher pour l'entretien puisqu'il n'existe pas de capot pour accéder au moteur. À part une tige d'huile dans le coffre arrière, la Boxster doit être montée sur des vérins pour travailler sur la mécanique. Cependant, l'emplacement du moteur permet d'offrir deux fois plus d'espace de chargement que la concurrence grâce à ses deux coffres à bagages, situés sous les capots avant et arrière.

D'une cylindrée de 2,7 litres dans la version «de base» et de 3,2 litres dans la «S», le légendaire moteur six cylindres à plat est refroidi par liquide. Le 2,7 litres peut être associé à une boîte manuelle à cinq vitesses, et le 3,2 litres a droit à une boîte manuelle à six vitesses. Il existe également une transmission semi-automatique à cinq rapports «Tiptronic» avec des commandes montées au volant. Par ailleurs, la cylindrée du moteur était de 2,5 litres en 1997 et 1998.

Si la silhouette de la Boxster est excitante, on ne peut en dire autant de son habitacle. En effet, elle n'offre pas le luxe d'une SLK et encore moins la présentation techno de la TT. Si le grain des plastiques et des cuirs laisse perplexe à bord d'une voiture de ce prix, le tapis à poil long est assurément ce qui détonne le plus dans un véhicule allemand.

Compte tenu du coût faramineux des pièces de remplacement et du taux horaire stratosphérique des ateliers de mécanique spécialisés dans les produits Porsche, il est préférable de se procurer un véhicule d'occasion certifié pour éviter les mauvaises surprises.