À bien plus de 1$ le litre d'essence, il est un peu gênant d'écrire sur un véhicule aussi glouton que le Ford Expedition.

Toutefois, la belle saison sera bientôt là, et de nombreux vacanciers auront besoin d'un «cheval de trait sur quatre roues» pour déplacer leur caravane ou leur bateau. Les dimensions de l'Expedition sont semblables à celles de l'Armada de Nissan, et à mi-chemin entre celles des Chevrolet Tahoe et Suburban.

Comme chez ses concurrents, les multiples configurations des trois rangées de sièges permettent d'accueillir de nombreux passagers jusqu'à neuf dans l'Expedition. Pour faciliter le transport des bagages, les deuxième et troisième rangées peuvent se rabattre et former un plancher complètement plat.

L'entrée en scène du V8 Hemi de 5,7 litres dans le Dodge Durango et la hausse du nombre de chevaux-vapeur des moteurs Vortec de GM a forcé Ford à fournir à son gros VUS un nouveau V8 de 5,4 litres plus musclé, en 2005. Du même coup, le constructeur a retiré le V8 de 4,6 litres, dont la puissance était trop timide.

La mise à la retraite du 4,6 litres était inévitable : puisque la consommation des deux moteurs était quasi identique, il était ridicule de se priver des avantages du 5,4 litres, dont la capacité de remorquage dépassait les 4000 kg

comparativement à 2200 kg pour le 4,6 litres.

L'Expedition est offert en plusieurs versions (équipement et finition) tandis que le Navigator a droit à une seule version de grand luxe. De même, le Lincoln se distingue par une mécanique plus sophistiquée. Quant au gigantesque Excursion (trois tonnes !), qui a pris sa retraite en 2005, il était proposé avec un V8 de 5,4 litres, un V10 de 6,8 litres et un moteur diesel (6,0 litres ou 7,3 litres, selon les années).

Somme toute, si la hausse des prix de l'essence se poursuit, nous assisterons peut-être au cours des prochains mois à une dégringolade de la valeur des véhicules de cette catégorie. Ce qui fera sourire les acheteurs, mais grimacer les vendeurs !