La crise du pétrole éclate, les mesures antipollution se resserrent. Finies les folies. L'industrie automobile, américaine surtout, réduit la taille de ses véhicules et la cylindrée de ses moteurs.

BMW Série 3

Pour plusieurs aficionados de la marque, la Série 3 est l'âme de BMW. Et avec raison. La maison bavaroise a bâti sur ce modèle une grande partie de sa fortune et de sa renommée. Pour s'en convaincre, il suffit de rappeler qu'après sa mise en service, en 1975, les ventes de BMW ont progressé de 74% en trois ans.

À ce jour, la marque munichoise a donné naissance à quelque 15 millions d'unités de ce modèle qui assure, encore aujourd'hui, près du quart des immatriculations de la marque. Plus de 40 ans après ses débuts, la Série 3 demeure toujours la référence de sa catégorie, celle que ses concurrentes rêvent d'imiter et celle que les automobilistes rêvent d'acquérir. Archétype de la berline sportive, la Série 3 a su évoluer avec son temps en devenant plus bourgeoise, plus fonctionnelle (ajout des versions Touring et, plus récemment, GT), mais sans perdre son âme.

Dodge Challenger

Vedette mécanique de Point limite zéro (Vanishing Point), la Challenger n'a cependant jamais inscrit son nom sur la marquise des meilleurs vendeurs de sa catégorie. Arrivé sur le tard, le coupé sport de Dodge n'a jamais été en mesure de connaître une diffusion aussi importante que les Mustang et Camaro, mais sa rareté en fait aujourd'hui un modèle très recherché auprès des collectionneurs.

Abandonnée en pleine crise du pétrole, l'appellation Challenger renaîtra quelques années plus tard sur un coupé sport inoffensif réalisé par Mitsubishi...

Au terme d'une longue éclipse, Dodge revisite le modèle original et présente une étude de style au Salon de l'auto de Detroit en 2006. L'engouement suscité par ce concept incite la marque américaine à relancer la production qui, cette année, accueille une déclinaison pas piquée des vers, la Demon et ses 808 chevaux.



Photo fournie par le constructeur

La Dodge Challenger 1970

Honda Civic

Le 23 mai dernier, la direction de Honda Canada célébrait la vente de la deux millionième Civic. Que de chemin parcouru par cette petite voiture introduite en 1973, en pleine crise pétrolière. Honda est le premier constructeur au monde à proposer un moteur révolutionnaire (CVCC) pour l'époque. Cette mécanique a le double mérite de consommer et de polluer peu. À ce sujet, ce moteur avait la particularité de surpasser, et ce, dès le départ, toutes les législations environnementales fixées pour les 10 années à venir, sans même faire usage de ce pot catalytique qui allait émasculer bien des mécaniques de l'époque. Sans être aussi novatrices, les générations subséquentes demeurent pour plusieurs observateurs et constructeurs la valeur étalon de leur catégorie.



Photo fournie par le constructeur

La Honda Civic 1974

Volkswagen Golf

Au début des années 70, les ventes de la Beetle périclitent, les finances de Volkswagen aussi. Pour redresser la situation, la marque allemande travaille sur une interprétation plus moderne «de la voiture du peuple», mais réalise rapidement qu'elle ne maîtrise pas complètement son sujet. Elle fait donc appel à sa nouvelle filiale Audi (acquise en 1964), qui bénéficie d'une solide expertise dans le domaine des motorisations refroidies à l'eau et de la traction, et retient les services du styliste italien Giorgetto Giugiaro pour y mettre les formes. Sept générations plus tard, VW comptabilise plus de 33 millions d'unités vendues et aime rappeler qu'il se vend, dans le monde, une Golf toutes les 40 secondes.

Photo fournie par le constructeur

La Volkswagen Golf 1975