L'industrie du taxi ne se résume pas à ce simple amalgame: un chauffeur, une voiture, un permis d'exploitation. L'équation est un peu plus complexe que cela. La majorité des chauffeurs de taxi ne sont pas propriétaires de leur outil de travail. Ils ne choisissent donc pas la voiture...

En date du mois de novembre dernier, 10 700 personnes travaillaient à titre de chauffeurs de taxi en règle dans l'île de Montréal alors que 4445 permis de propriétaire de taxi avaient été délivrés et étaient gérés par la Commission des transports du Québec (CTQ). Ce qui représente 2,4 chauffeurs par taxi en moyenne. «Un permis de propriétaire de taxi autorise une personne à offrir ou à effectuer un transport rémunéré de personnes à l'aide d'une automobile», indique la CTQ. Ces 4445 permis sont actuellement détenus par 3731 propriétaires.

Il n'est pas rare qu'un propriétaire possède deux ou trois véhicules, si ce n'est même plus. Dans l'île de Montréal, il y aurait à peine une dizaine de «propriétaires de parc», qui possèdent chacun un maximum de 20 voitures. À une seule exception près, aucun n'est autorisé par la loi à en posséder plus. Ces propriétaires de parc sont le plus souvent propriétaires d'un garage, voire ferrailleurs automobiles.

Contrairement à la croyance populaire, les Taxi Diamond, Taxi Co-op et autres ne sont pas propriétaires des véhicules. Chacune de ces entreprises offre un service de répartition et de publicité à un certain nombre de «voitures membres» moyennant une somme mensuelle payée par tout propriétaire de taxi pour chaque véhicule. Le chauffeur locataire assume la location quotidienne du véhicule auprès du propriétaire ainsi que l'essence.