La police italienne a perquisitionné jeudi les sièges de Lamborghini et de la branche italienne du groupe allemand Volkswagen, impliqué dans le scandale du logiciel fraudeur, tandis que six dirigeants du groupe ont fait l'objet l'objet d'une enquête judiciaire, a annoncé l'agence de presse AGI.

Parmi les dirigeants concernés par cette enquête ouverte pour «fraude commerciale» figurent Massimo Nordio, directeur général de Volkswagen Italie, et Luca De Meo, responsable marketing et ventes de la marque Audi, également concernée par ce scandale.

Les perquisitions se sont déroulées au siège du groupe, à Vérone, mais également à Bologne, au siège de la célèbre marque de voitures de luxe Lamborghini, qui fait partie du groupe Volkswagen, selon la même source.

Contactés par l'AFP, le tribunal de Vérone n'était pas joignable jeudi après-midi, tandis que Volkswagen Italie s'est refusé à tout commentaire dans l'immédiat.

«Notre requête a été pleinement accueillie. Il y a quelques jours à peine, nous avions demandé d'ordonner des perquisitions dans les sièges italiens de Volkswagen et dans les habitations privées des dirigeants», s'est réjouie l'association des consommateurs Codacons qui avait déposé une plainte au tribunal de Vérone.

«Notre hypothèse était justement celle d'une fraude commerciale aux dépens des consommateurs. Si l'enquête du parquet de Vérone devait trouver des activités illégales, cela renforcerait davantage encore la plainte collective» qui réunit pour le moment plus de 12 000 automobilistes, conclut Codacons.

Au cours d'une audition mercredi devant une commission du Sénat italien, M. Nordio avait annoncé la suspension de la vente d'environ 1300 véhicules chez les concessionnaires en Italie en attendant de savoir s'ils étaient équipés ou non du logiciel fraudeur.

Il y a deux semaines, la filiale italienne de Volkswagen avait annoncé que 650 000 véhicules environ étaient concernés par le problème des moteurs truqués dans la péninsule.

Volkswagen, géant aux 12 marques et 200 milliards d'euros (294 milliards CAN) de chiffre d'affaires annuel, a reconnu en septembre avoir installé sur le moteur diesel de 11 millions de véhicules dans le monde un logiciel capable de fausser les résultats des tests antipollution.

Des voitures de marque VW, Audi, Seat et Skoda sont concernés, ainsi que des véhicules utilitaires.