La voiture ne tue pas autant que les grandes maladies du siècle. Si l'on se rapporte aux accidents, faut-il préciser. La technologie automobile a-t-elle fait des progrès plus rapidement que la médecine et la prévention?

Le taux de mortalité du aux accidents de la route est de 18 pour 100 000 habitants dans le monde. C'est la Namibie qui décroche la timbale du plus haut taux (1er sur 193 nations): 48 morts sur les routes pour 100 000 habitants. Le Canada? Huit morts pour 100 000 habitants pour un classement mondial fort enviable (150e sur 193 nations).

Globalement, la voiture est six fois moins mortelle que les maladies cancéreuses (113 morts pour 100 000 personnes dans le monde) et que les maladies cardiaques (108) et cinq fois moins que les maladies vasculaires cérébrales (91).

En pourcentage, les décès sur la route représentent à l'échelle planétaire 2,1% de toutes les morts toutes causes confondues. Au Canada, il s'agit de 1,2% de toutes les morts recensées. On est loin - heureusement - des 16% de décès dus uniquement aux accidents de la route aux Émirats arabes unis.

On doit ces chiffres et ces proportions à l'Organisation mondiale de la santé. Des chiffres qui remontent quand même à quelques années - 2008 - et qui ont été exploités par l'Institut de recherche en transport de l'Université du Michigan.

Ses chercheurs ont poussé un peu plus loin la comparaison entre les morts liées à l'automobile et celles liées aux grandes maladies. Ils ont calculé que, dans le monde, les décès routiers correspondaient à une fourchette de 16% à 20% des morts dues aux maladies. L'incidence des maladies sur les taux de mortalité était donc nettement plus grande que celle des deux ou quatre roues motorisées.