Les rappels massifs de véhicules peuvent être très dommageables sur l'image de marque d'un constructeur. Parlez-en à Toyota, dont la réputation a été mise à mal par la désormais célèbre «crise des rappels» qui a ébranlé le géant de 2009 à 2011. Le fabricant s'est depuis relevé, mais les cicatrices sont toujours présentes. Afin d'éviter une telle débandade, GM emploie de plus en plus la bonne vieille technique d'exploration de données.

S'appuyant une imposante banque de données répertoriant la majeure partie des composantes de ses autos assemblées, General Motors peut faire des micro-rappels, très ciblés. Automotive News prend comme exemple un rappel en mai dernier concernant quatre Chevrolet Volt d'année-modèle 2012 pour un problème de freinage. Un ingénieur affecté au forage de données a pu circonscrire les exemplaires problématiques et diminuer de beaucoup l'envergure de l'exercice. Les codes-barres des pièces et la radio-identification ont été mis à profit.  

Le constructeur a augmenté de 5% cette année le nombre d'interventions employant cette technique selon le journal. L'augmentation constante des pièces retraçables accroît l'efficacité de la recherche. L'initiative est évidemment appuyée par le NHTSA, l'organe du gouvernement américain qui se penche sur la sécurité automobile. 

Selon une analyse de la firme américaine Teradata citée par Automotive News, les constructeurs engouffrent entre 47 et 52 milliards dans les campagnes de rappels. Cette somme pourrait certainement être diminuée avec une gestion plus raisonnée des campagnes de rappels.