Marginal - on s'en doutait -, le marché de la décapotable s'est pourtant avéré plus imperméable que d'autres devant la tempête financière qui a balayé l'industrie au cours des dernières années. En fait, le marché de la décapotable n'a cessé de progresser, particulièrement dans les régions... les plus au nord du globe!

Étrange? Simple: plus au sud, on recherche davantage la climatisation que le toit amovible. C'est plus confortable, à ce qu'il parait. Moins ludique cependant. D'ailleurs, le cabriolet est le seul segment du marché automobile à faire perdre (presque) tout sens critique aux acheteurs. C'est le triomphe de l'irrationalité. Les impulsifs, les épicuriens, les saisonniers se bousculent tous pour se faire décoiffer au volant.

Alors, peu importe que le moteur ait du coeur ou non, ou que la contenance du coffre soit à peine supérieure à celle du coffre à gants, on succombe au premier regard.

Dommage, ils sont tous beaux... Jugez-en: tous les cabriolets portant le sceau de la nouveauté ce printemps se trouvent ici réunis.

Aston Martin Virage Volante

Beauté mobile

Lorsqu'on la voit, on se dit: «Lorsque je serai grand, j'en aurai une». L'Aston Martin Virage connaît - enfin - sa déclinaison Volante. Capote repliée ou pas, ses lignes sont parfaites, au-delà des modes. Cette Aston n'est ni rétro ni dans l'air du temps, si ce n'est qu'elle est étonnamment facile à conduire et confortable jusqu'à son couvre-chef qui se rétracte électriquement. Hormis le toit, quelques renforts métalliques additionnels et des éléments suspenseurs un brin plus souples, ce cabriolet est techniquement identique au coupé du même nom.





Photo fournie par Aston Martin

Bentley Continental

Sobre reine

Voiture d'élite cultivant un rare soin du détail, cette Bentley a un léger accent allemand, puisqu'elle reprend les meilleurs composants techniques du groupe Volkswagen. Elle s'inscrit dans la tradition des Grand Tourisme. À l'instar du coupé dont il dérive, ce majestueux cabriolet accepte dorénavant de se faire propulser par un V8 suralimenté de 4 litres. Il s'agit du même moteur que l'on trouve à bord des puissantes S de la marque Audi. Par rapport au douze cylindres en W - toujours au catalogue -, ce moteur permet de retrancher 40% à vos factures d'essence, sans compromettre les performances.





Photo fournie par Bentley

Chevrolet Corvette 427

Avis aux collectionneurs

La carrière de la Corvette, dans sa forme actuelle, tire à sa fin. Mais avant de faire place à la septième génération de ce modèle mythique, ses concepteurs proposent une ultime déclinaison: 427. Contrairement à son illustre ancêtre, ce 427 des temps modernes produit plus de chevaux (505 ch) et de couple (470 lb-pi). La première 427 (1966) en faisait galoper 425, mais consommait l'essence comme un tank. Pas la nouvelle.





Photo fournie par Chevrolet

Ford Mustang Shelby GT500

Dans la cour des grands

La Shelby GT500 n'a aucun complexe. Forte de 650 chevaux, cette Ford ne craint pas de défier les plus puissantes (et coûteuses) sportives de la planète. Jamais le coût du cheval-vapeur n'a été aussi bas. Cette avalanche de puissance provient d'un moteur V8 de 5,8 litres suralimenté à l'aide d'un compresseur. Celui-ci permet à la plus athlétique des Mustang de signer des performances surréalistes, mais aussi de tenir la route. À ce sujet, cette version adopte des éléments suspenseurs spécifiques et des freins surdimensionnés.





Photo fournie par Ford

Jaguar XKR-S

Fauve qui peut

Le XKR-S, plus puissant cabriolet jamais produit par Jaguar, prend la route. Dévoilé en avant-première canadienne au salon de Montréal l'hiver dernier, le XKR-S Cabriolet vient rejoindre le coupé éponyme au catalogue du constructeur anglais. Capable d'une vitesse de pointe de 300 km/h, il est mü par un puissant moteur V8 suralimenté par compresseur. La puissance de ce dernier est transmise aux roues arrière par l'entremise d'une boîte semi-automatique, la seule offerte.





Photo fournie par Jaguar

Mercedes SL

Un classique

Depuis bientôt 60 ans, la SL est considérée comme la plus désirable des Mercedes. Et elle entend le demeurer. Ce massif roadster repousse, une nouvelle fois, les limites du raffinement. Plus légère que la génération précédente, cette SL s'annonce aussi plus économique - mais seulement à la pompe. Dans sa configuration SL500, elle retient les services d'un moteur V8 de 4,7 litres suralimenté par deux turbocompresseurs (435 chevaux). Pour encore plus de puissance, il faudra prendre rendez-vous avec la version AMG, qui promettra près de 550 chevaux. Naturellement, ce roadster regroupe toutes les dernières innovations techniques de son constructeur, y compris le Magic Vision Control, qui consiste à faire gicler le liquide lave-glace des balais pour ne pas gêner la visibilité.





Photo fournie par Mercedes-Benz

Mercedes SLS AMG

Sans ailes

Une SLS dont les portes-papillon s'envolent avec le toit... Voilà ce qu'est la SLS AMG roadster. Mais au-delà de l'aspect visuel, il y a le poids. Contre toute attente, la version découvrable pèse une quarantaine de kilos supplémentaires. Pas de quoi faire trotter l'aiguille de chronomètre plus longtemps, Mercedes annonce des performances identiques au coupé. À ce chapitre, rappelons que cette SLS fait bon usage d'un moteur V8 de 6,2 litres (563 chevaux) auquel est rattaché une boîte semi-automatique à sept rapports, la seule offerte. L'acheteur aura le loisir de choisir bien d'autres choses, dont la teinte du toit. Trois coloris sont proposés: noir, beige ou rouge.





Photo fournie par Mercedes-Benz

Mini Roadster

Juste pour nous deux

Le sixième membre de la famille Mini se découvre au propre comme au figuré. Dans la foulée du Coupe, ce roadster fait son entrée sur le marché, près de trois ans après la présentation de sa version conceptuelle (salon de Francfort 2009). Plus basse qu'une Mini Cabriolet et plus égoïste aussi (elle ne compte que deux places), la Mini Roadster est aussi plus lourde. Cette nouvelle déclinaison fait siennes toutes les mécaniques figurant au catalogue de la marque, y compris la version John Cooper Works.





Photo fournie par MINI

Nissan 370Z

Subtile évolution

Mine de rien, la 370Z évolue. À petites doses. Dévoilée dans sa nouvelle toilette à l'occasion du salon de Chicago, cette sportive biplace adopte un carénage avant plus agressif avec des feux de position verticaux et des jantes redessinées. Sur le plan technique, le modèle Sport reçoit des étriers de frein rouges et des amortisseurs de type Euro (lire plus fermes, mais aussi plus progressifs). Reste maintenant à choisir la couleur extérieure. La palette s'enrichit de deux nouvelles teintes: Magma Red et Midnight Blue.





Photo fournie par Nissan

Porsche 911 Cabriolet

Fidèle à la toile

Sans surprise, la nouvelle 911 a droit à sa version découvrable. Présentée en avant-première au dernier salon de Detroit, cette déclinaison adopte, comme ses aînées, un couvre-chef en toile. En surface, à tout le moins, puisque sous le canevas, on trouve quatre lisières (rétractables) en magnésium et une lunette en verre. Un nouveau principe de fabrication qui permet d'arquer davantage le toit et d'améliorer l'aérodynamisme. Comme le coupé, deux versions (Carrera et Carrera S) sont offertes ce printemps.





Photo fournie par Porsche

Porsche Boxster

Feuille blanche

Oubliez la première mouture, Porsche a tout repris de zéro. Cette seconde génération du Boxster est plus légère, plus sobre et naturellement plus performante que le modèle précédent. Même si son empattement a été allongé et ses voies agrandies, cette Boxster pèse à peine 1300 kilogrammes. La consommation de carburant s'en ressent, mais le constructeur allemand est allé plus loin encore. La direction compte maintenant sur une assistance électrique, et les moteurs (265 et 315 chevaux) à injection directe consomment 15% moins d'essence. La capote demeure en toile, et elle s'ouvre et se referme même lorsque la voiture circule à 60 km/h. Précieux lorsque le ciel perd subitement ses eaux.

Photo fournie par Porsche