Le constructeur d'automobiles japonais Mazda a annoncé vendredi être repassé dans le vert en 2012-2013 après quatre années dans le rouge, à la faveur d'une augmentation de ses ventes en gros et de la dépréciation du yen, et compte doper ses profits cette année.

Il envisage de faire encore mieux lors de l'exercice en cours, tablant sur un bénéfice net doublé à 70 milliards de yens (538 millions d'euros au taux de change actuel), un bénéfice opérationnel plus que doublé à 120 milliards de yens et un chiffre d'affaires en hausse de 12,5 % à 2.480 milliards de yens.

Le groupe a annoncé dans un communiqué qu'il tablait sur des ventes de détail en progression de 8,1 %, avec des augmentations à deux chiffres en Amérique du Nord, Chine et Europe, et plus modérées au Japon et sur les autres marchés.

Le constructeur basé à Hiroshima (sud-ouest du Japon) devrait en outre bénéficier à plein de la forte dépréciation du yen entamée depuis le mois de novembre, qui élève la valeur de ses revenus tirés de l'étranger une fois convertis en monnaie japonaise.

Ce phénomène a déjà permis au constructeur de fortement améliorer ses résultats pour l'exercice écoulé, dont la dernière partie a été concernée par la chute du yen.

Le groupe a en outre expliqué avoir réussi à élever ses ventes en gros (aux maisons de commerce et concessionnaires), malgré une baisse de 1,0 % des ventes au détail recensées auprès des consommateurs (rendues difficiles par la mauvaise conjoncture européenne et l'impact sur les clients chinois d'un conflit territorial sino-nippon).

Lors de l'exercice écoulé 2012-2013, son chiffre d'affaires a au final grimpé de 8,5 % à 2.205,3 milliards de yens.

Mazda a en outre expliqué avoir continué ses efforts de réduction de coût et son bénéfice opérationnel s'est élevé à presque 54 milliards de yens, contre une perte de 38,7 milliards l'année précédente.

Au final, le groupe est repassé dans le vert pour la première fois depuis l'exercice 2007-2008. Il avait plongé dans le rouge lors de l'année suivante gâchée par la crise financière internationale, et peinait depuis du fait du niveau très élevé de la devise japonaise et des conséquences de catastrophes naturelles (notamment le séisme du 11 mars 2011 dans le nord-est du Japon).

Son bénéfice net s'est élevé à 34,3 milliards de yens, contre une perte du triple en 2011-2012.