Au cours de la saison blanche, les concessionnaires Jaguar avaient l'habitude de compter leurs clients sur les doigts d'une main. C'est en train de changer.

Depuis la fin de l'automne, la marque propose un rouage à quatre roues motrices. Une configuration retenue par 86% des acheteurs des segments de luxe et de prestige au pays. «Cela va très certainement nous aider à doubler, voire à tripler nos ventes», pense Yvan Boutin, directeur général de la concession John Scotti Jaguar Land Rover de Brossard.

En 2012, la firme britannique a écoulé 99 véhicules en sol québécois. Une baisse de 20,8% par rapport à l'année précédente.

Contre toute attente, ce ne sont pas toutes les Jaguar qui ne craignent pas les fortes bordées de neige. En effet, seules les Jaguar XF et XJ équipées d'un moteur V6 retiennent les services de cette traction intégrale. Une démarche qui diffère de la concurrence, qui la propose sur l'ensemble de ses versions.

L'approche de la marque anglaise s'explique: l'architecture de ses berlines n'a pas été conçue pour recevoir pareil dispositif. On a donc dû en bricoler un. Et il était plus simple et plus économique de le jumeler au V6 3 litres compressé qui se trouvait alors en phase de mise au point, que de modifier complètement la structure du train avant (direction, support, points d'attache, etc.) des XF et XJ.

Il suffit de jeter un oeil au travail des ingénieurs pour se convaincre des difficultés qu'ils ont rencontrées: un demi-arbre de transmission transite par le carter à l'huile... La solution n'est sans doute pas la plus élégante, mais n'entrave en rien l'efficacité du système.

Les dirigeants de Jaguar disent avoir retenu la leçon et promettent que les architectures de leurs berlines seront dorénavant étudiées et conçues pour accueillir un mode à quatre roues motrices, et ce, peu importe le type de mécanique qui rugit sous le capot.