La filiale allemande du constructeur américain General Motors, Adam Opel AG, a annoncé lundi que sa maison mère américaine General Motors avait regroupé depuis début juillet toutes ses activités européennes, Russie incluse, dans une nouvelle entité baptisée Opel Group.

«La structure nouvellement fondée, Opel Group, prend l'entière responsabilité pour les activités de General Motors en Europe avec effet au 1er juillet 2014», indique dans un communiqué Opel, qui gère aussi la marque jumelle britannique Vauxhall.

Le directoire de la nouvelle entité, installée à Rüsselsheim près de Francfort (ouest) comme la marque à l'éclair, est quasiment identique à celui d'Adam Opel AG et a à sa tête le patron d'Opel, Karl-Thomas Neumann, poursuit le communiqué.

Avec cette réorganisation, «nous simplifions nos processus de décision et augmentons notre efficacité», a déclaré M. Neumann en soulignant l'importance de cette démarche pour mener à bien la stratégie à horizon 2022 d'Opel, qui doit lui permettre d'atteindre d'ici là une part de marché en Europe de 8% et une marge d'exploitation de 5%.

«Nous sommes heureux que les efforts pour renforcer Opel continuent», a salué dans le même communiqué le chef du comité d'entreprise d'Opel, Wolfgang Schäfer-Klug. «La réorganisation de l'activité européenne offre du point de vue d'Opel davantage de chances de croissance et d'emploi», a-t-il souligné.

Cette décision est une étape de plus dans un mouvement de refonte des structures des activités européennes de GM entamé il y a plusieurs mois.

Fin 2013, le constructeur américain a décidé de mettre fin à la concurrence entre ses marques sur le marché européen (hors Russie) en retirant à partir de 2016 Chevrolet pour laisser le champ libre à ses filiales Opel et Vauxhall.

Depuis janvier, l'activité de GM en Russie est par ailleurs gérée par la direction d'Opel et non plus par la division asiatique du groupe.

«La signification d'Opel au sein de GM s'est accrue», constate Ferdinand Dudenhöffer, spécialiste allemand du secteur.

Outre Opel/Vauxhall, General Motors commercialise aussi en Europe les marques Chevrolet et Cadillac.

Grâce à une offensive, la marque à l'éclair tente de remonter la pente après des années de pertes, et regagne peu à peu des parts de marché.

Son patron a signifié son intérêt pour les modèles à petit prix dans une interview accordée au journal britannique Financial Times lundi. «GM n'est pas Dacia», a-t-il déclaré en référence à la marque à bas prix du constructeur français Renault, «mais tout le segment d'entrée de gamme et de voitures bon marché  est très intéressant», a-t-il estimé. Et d'ajouter: «nous regardons assurément ce segment».

D'après une source proche de l'entreprise, le constructeur allemand envisagerait de produire une voiture sous la marque Opel d'un prix inférieur à 15 000$, soit moins que ses modèles actuels.

Interrogé par l'AFP, un porte-parole a refusé de commenter cette information.