La directrice générale de General Motors (GM), Mary Barra, a déclaré mardi qu'il était trop tôt pour évaluer le coût financier des 2,6 millions de rappels tardifs de véhicules associés à 13 accidents mortels.

La facture totale qui va comprendre le coût des réparations, les indemnités de dédommagement et les amendes infligées par les autorités ne sera pas connue avant août, date à laquelle GM va commencer à recevoir les plaintes et réclamations des victimes, a indiqué Mme Barra, lors de l'assemblée générale du groupe à Detroit.

Le premier constructeur américain a déjà mis de côté 1,7 milliard de dollars pour les seules réparations.

Les indemnités versées aux victimes et plaignants pour clore les différentes actions judiciaires pourraient se monter à au moins 5 milliards $, calculent des analystes.

Une poignée de familles de victimes présumées sont venues mardi au siège social du groupe dire leur colère. L'assemblée générale, qui s'est déroulée sans incident particulier, a duré seulement 45 minutes et n'a attiré que 29 actionnaires.

«Notre but est de nous assurer que chaque personne affectée ou chaque personne qui a perdu un être cher ou grièvement blessé soit indemnisée» a assuré Mme Barra.

GM a rappelé en février, 10 ans après la détection d'un défaut dans le commutateur d'allumage empêchant les coussins gonflables de se déployer, 2,6 millions de Chevrolet Cobalt, Saturn Ion et Sky, Pontiac 5 et Solstice produites entre 2003 et 2011.

Ce problème est associé à 54 accidents et à au moins 13 décès, selon un décompte du constructeur.

Le groupe a embauché l'avocat Kenneth Feinberg, qui a géré le dossier BP lors de la marée noire dans le golfe du Mexique, pour l'aider à déterminer les éventuelles compensations.

Dans ce dossier, les autorités américaines ont infligé le 16 mai à GM une amende civile «record» de 35 millions $ - la plus importante autorisée dans ces procédures.

Des enquêtes du département de la Justice, du gendarme des marchés financiers, la SEC, et du Congrès sont encore en cours.

La semaine dernière, un rapport interne de GM a rejeté la faute sur un «petit nombre» de salariés «négligents» et «incompétents», dont 15 ont été licenciés.