Quand on travaille sur une nouvelle pièce d'auto (ou de n'importe quel produit industriel sophistiqué), il n'y a rien comme tenir l'objet dans ses mains. Le palper, le soupeser et le manipuler amène toujours des corrections importantes. Mais faire un prototype pleinement fonctionnel coûte cher et demande du temps. Alors, les ingénieurs ont pris l'habitude de travailler à l'ordinateur avec des représentations 3D à l'écran efficaces, mais imparfaites. C'était jusqu'à l'entrée des imprimantes 3D dans les laboratoires de design industriel.

Les imprimantes 3D permettent aux ingénieurs de faire du prototypage rapide à partir de données numériques, sans sortir du bureau. Ford dit avoir investi beaucoup dans l'achat d'imprimantes 3D Thing-O-Matic, de MakerBot, qui fonctionnent notamment en façonnant des objets grandeur nature par sablage.

«Maintenant, au simple toucher d'un bouton, vous avez le produit ou votre pièce à portée de la main, dit Venkatesh Prasad, chef technique principal, innovation ouverte, chez Ford. En ayant un modèle concret en main, on peut l'évaluer, puis apporter nos changements sur le modèle informatique.» Il ajoute que les décisions sont meilleures, plus rapides et que tout coûte moins cher. Les meilleures décisions sont prises entre des ingénieurs hautement qualifiés, et ce, au meilleur rythme possible.»

Comme les données sont numériques, deux ingénieurs travaillant aux antipodes peuvent s'envoyer par courriel l'objet qu'ils modifient chacun son tour. Ford dit que le prototypage rapide 3D a beaucoup servi quand ses ingénieurs ont retravaillé les récentes versions de moteurs EcoBoost (F-150, Fusion et Fiesta 2014). Certaines pièces produites par impression 3D sont assez réalistes pour être testées. Toutes sortes de pièces imprimées 3D par sablage ont été évaluées et testées dans des conditions réelles. On trouve le résultat de ces tests dans le C-Max et la Fusion hybrides, l'Escape et l'Explorer.