En 1970, les ventes annuelles tombent pour la première fois en bas de 200 000. Les Mustangs 1971 au devant redessiné, défiguré, disent certains amateurs, sont les plus grosses, longues et lourdes jamais construites.

Les ventes continuent de baisser et dès 1972, Ford reçoit des lettres de milliers de clients qui s'insurgent contre cette démesure et qui réclament pour la Mustang un retour à l'identité première de pony car. La crise pétrolière va se charger de réduire la Mustang : en 1974, Ford accouche de la Mustang II, plus courte de 48 cm et plus légère de 220 kg.

Elle est base sur le chassis d'une... Pinto, et ça paraît. Mais les ventes annuelles doublent presque et Ford en vend 2778 000. Même la version Shelby, de 1976, fait un peu pitié.

La Mustang vivra une mutation stylistique pire encore. En 1979, elle a l'air d'un K-Car, de Chrysler mais 305 000 enthousiastes en achètent une. En 1991, seulement 80 000 ventes sont inscrites; en 1994, elle s'améliore, mais il y a des airs de famille avec la Taurus.

Durant les années 90, les fans se demandent si Ford a envie de cesser de produire la Mustang. Mais des ingénieurs de Ford se réunissent -les soirs et la fin de semaine- et produisent un projet de Mustang, qu'ils présentent à la compagnie.

En 2005, la Mustang est montée sur une nouvelle plate-forme et renoue avec sa silhouette originale, qu'elle conserve pour l'essentiel dans la nouvelle version 2010 . Le style actuel de la Mustang est appelé «rétro-futuriste» par le patron du design automobile chez Ford, J. Mays.

La Mustang retient un noyau dur de clients loyaux, mais elle est désormais un produit créneau qui se vend à environ 150 000 exemplaires par année, depuis 10 ans. En 2008, seulement 97 500 ont été vendues.