Comme pour beaucoup de ses voitures, General Motors a attribué un nom français à sa fameuse voiture sportive.

Au début des années 50, on cherche un nom «dynamique» qui évoque la vitesse, un style moderne et une certaine attitude. L'équipe responsable de ce travail ne veut pas de nom d'animal dans le genre de Jaguar, ni d'initiales comme la britannique MG. De plus, il faut que le nom commence par la lettre «C», comme tous les modèles importants de GM de l'époque, évoquant ainsi le nom Chevrolet. Le service de la publicité du constructeur va formuler jusqu'à 300 suggestions sans qu'aucune soit satisfaisante. Jusqu'à une nuit au cours de laquelle un certain Myron E. Scott, alors directeur adjoint des relations publiques de Chevrolet, tombe sur le nom «Corvette» en épluchant la section «C» d'un dictionnaire. Son doigt s'arrête sur ce mot définissant un navire de poursuite particulièrement rapide et manoeuvrable. Cet ancien photographe et directeur artistique au Dayton Daily News propose ce nom dès le lendemain, nom aussitôt approuvé.

Le célèbre logo

De nationalité suisse, Louis Chevrolet et son nom à consonance francophone ont inspiré les dirigeants de Chevrolet pour attribuer à la Corvette un logo devenu célèbre, constitué de deux drapeaux dont les manches s'entrecroisent. Symbole de la royauté, de la pureté et de la paix, la fleur de lys compose ainsi la partie droite de l'un des deux drapeaux, la partie gauche étant ornée du noeud papillon dont Louis Chevrolet est à l'origine. Le design de ce premier drapeau a été adopté dans l'urgence. Quatre jours seulement avant la présentation du prototype de la Corvette, on s'aperçoit que le design initial - la bannière étoilée américaine - ne peut être diffusé puisqu'il est interdit d'utiliser aux États-Unis le drapeau américain à des fins commerciales. Le nouveau drapeau a donc accompagné le second, le drapeau à damiers qui symbolise l'entrée de l'Amérique dans le monde des voitures de sport.