Les ventes de Toyota en Chine ont chuté de moitié en septembre comparé au mois d'août, en plein conflit diplomatique sino-japonais, a affirmé vendredi un journal nippon.

Le premier constructeur d'automobiles japonais et leader mondial au premier semestre 2012 avait vendu 75.000 véhicules en Chine en août, mais n'en a écoulé que moitié moins en septembre, a expliqué le quotidien Yomiuri en citant une source non nommée chez Toyota.

Un porte-parole de Toyota à Tokyo n'a pas confirmé ces chiffres à l'AFP. Le constructeur doit annoncer officiellement ses résultats de septembre pour la Chine mardi 9 octobre.

Les récentes tensions entre la Chine et le Japon à propos de la souveraineté sur des îles de mer de Chine orientale ont un impact important sur l'activité des trois principaux constructeurs nippons, Toyota, Nissan et Honda, dans le premier marché mondial de l'automobile.

Toyota avait dû, comme ses compatriotes, fermer une partie de ses usines à la mi-septembre à cause d'importantes manifestations anti-japonaises, parfois violentes, qui avaient lieu dans de nombreuses villes de Chine.

La semaine dernière, le constructeur avait fermé toutes ses usines chinoises, cette fois à cause de la baisse des ventes. Ces fabriques sont restées fermées toute cette semaine, chômée dans le cadre des célébrations de l'anniversaire de la fondation de la République populaire de Chine (communiste) le 1er octobre 1949.

«La production doit reprendre dans toutes nos usines lundi 8 octobre. Elle sera toutefois ajustée», a expliqué le porte-parole du groupe à Tokyo. Le rythme des chaînes d'assemblage devrait ralentir pour tenir compte du recul des achats de Toyota par les consommateurs chinois.

Via diverses filiales locales, Toyota dispose de neuf sites de production en Chine, dont trois usines d'assemblage à Tianjin (nord-est), Guangzhou (province du Guangdong, sud) et dans la province du Sichuan (centre-ouest).

Toyota a de grandes ambitions sur le marché en croissance chinois, où il a produit 800.000 véhicules en 2011 et entretient un réseau de 860 concessionnaires.

Les manifestations anti-japonaises de la mi-septembre avaient été entachées de violences à l'encontre de voitures, boutiques, usines et bâtiments japonais.

Plusieurs grands groupes d'assurance nippon refusent depuis d'assurer leurs clients japonais en Chine contre les dommages causés par des émeutes ou des manifestations populaires, a rapporté le quotidien économique nippon Nikkei.