Le constructeur automobile allemand BMW a revu à la hausse ses prévisions pour 2011, et compte désormais vendre «nettement plus de 1,5 million de voitures», a-t-il annoncé mardi lors de sa conférence de presse annuelle.

«Les ventes du groupe vont atteindre nettement plus de 1,5 million de voitures et augmenter dans les trois marques», a indiqué le patron du groupe Norbert Reithofer.

Le fabricant des marques BMW, Mini et Rolls-Royce avait déjà présenté l'essentiel de ses résultats pour 2010 en avance, il y a cinq jours.

Il avait alors réitéré son ambition de vendre 1,5 million de voitures cette année, après en avoir écoulé 1,46 million en 2010.

Le groupe de Munich a par ailleurs indiqué mardi dans un communiqué qu'il voulait «voir le bénéfice augmenter encore cette année».

En 2010, BMW a dégagé un bénéfice net de 3,23 milliard d'euros (4,46 milliards $), 15 fois supérieur à celui de 2009.

Le bénéfice net avant impôts devrait être supérieur cette année à 4,84 milliards d'euros (6,68 milliards $), son niveau (record) de 2010, a ajouté le groupe lors de la conférence de presse.

La marque BMW reste le moteur du groupe, avec 1,22 million de véhicules vendus l'an passé.

L'Europe est le principal marché de BMW, avant la Chine et les États-Unis, a rappelé son patron, qui a noté la croissance du groupe au Brésil, en Inde, en Russie, en Corée du Sud et en Turquie.

Il a également évoqué la possible construction d'usines en Amérique du Sud, en précisant toutefois qu'aucune décision n'avait encore été prise.

En Chine, où les berlines haut de gamme de BMW séduisent toujours plus, le groupe attend une croissance à deux chiffres, qui sera néanmoins moins forte qu'en 2010, a indiqué le directeur des ventes et du marketing de BMW, Ian Robertson.

Face aux événements dramatiques au Japon, BMW, qui emploie 800 personnes sur place, a proposé de rapatrier ses quelque 50 salariés allemands. Les autres employés se sont vus proposer une aide par l'entreprise pour trouver un abri dans le sud du pays.

Interrogé par les journalistes, Ian Robertson a indiqué qu'il était encore «trop tôt pour connaître l'impact (du séisme) sur le marché japonais».

Interrogé sur la prise de participation de 8,18% de Volkswagen dans le capital de SGL Carbon, Norbert Reithofer a répété que BMW avait «pris acte avec grand intérêt» de cette annonce, et a voulu rassurer en déclarant qu'elle était «sans aucun effet» sur la coopération avec SGL Carbon. Le constructeur munichois possède avec ce fabricant allemand de fibres de carbone, une coentreprise qui doit servir à la production de sa future voiture 100% électrique i3.