Daimler vend sur le marché la totalité de sa participation dans le constructeur indien Tata Motors pour un montant susceptible d'atteindre 314 millions d'euros.

Les titres, qui représentent une participation de 5,34% dans le constructeur indien, seront vendus par blocs sur le marché, a expliqué une source au fait du dossier. «Le livre est tout juste en train d'être constitué», a-t-elle dit.

Le groupe Tata, maison mère de Tata Motors, n'est pas intéressé par cette participation, a déclaré à Reuters son directeur financier, C. Ramakrishnan.

«Daimler vend la participation sur le marché libre. Nous ne sommes pas impliqués. Je ne crois pas qu'aucune des sociétés du groupe Tata soit intéressée par la participation», a-t-il dit.

Daimler et Tata Motors n'ont pas souhaité commenter officiellement ces informations.

Le groupe allemand a annoncé le mois dernier qu'il ne verserait pas de dividende cette année, du jamais vu depuis 14 ans, après une perte nette plus lourde que prévu en 2009. Les analystes estiment qu'il devrait privilégier les marchés occidentaux. «La priorité va certainement passer au redressement des marchés matures, puis à la Chine.

C'est certainement désormais une priorité plus importante que l'Inde pour Daimler», a déclaré Jürgen Pieper, de Metzler Equities.

Plusieurs analystes ont également noté que Daimler et Tata n'avaient engagé aucune coopération ou coentreprise ces dernières années et que la participation dans Tata Motors était devenue financière pour le groupe allemand.

Tata Motors, fabricant de la voiture la moins chère du monde, la Nano, est aussi propriétaire des marques haut de gamme Jaguar et Land Rover.

Le cours de l'action Tata Motors a progressé de 19% depuis le 26 février, jour où le groupe a annoncé un bénéfice net consolidé pour le deuxième trimestre consécutif, grâce notamment à la reprise des ventes de Jaguar et Land Rover.

Les ventes de véhicules ont progressé en Inde sur les derniers mois et ont même enregistré une augmentation record de plus de 30% en février, avant l'entrée en vigueur d'un relèvement de la fiscalité.