La signature du contrat de vente d'Opel à Magna, sans cesse repoussée, pourrait intervenir en fin de semaine si les négociations aboutissent avec les syndicats et la Commission européenne, ont indiqué mercredi à l'AFP des sources proches du dossier.

Mercredi, une signature semblait encore exclue, selon des sources concordantes. Mais elle pourrait intervenir dans les prochains jours, ont-elles ajouté. «Ce sera plutôt vers la fin de la semaine», selon une source.

 

Interrogés par l'AFP, Opel et l'équipementier canadien Magna n'ont pas souhaité commenter.

 

Prévue d'abord la semaine dernière, la signature du contrat est sans cesse reportée alors que la Commission européenne a vivement critiqué la façon dont l'Allemagne s'est immiscée dans le choix de Magna comme repreneur. Berlin a finalement envoyé un courrier à l'actuel propriétaire d'Opel, l'américain General Motors, en lui demandant de répéter que la procédure a suivi des critères économiques et non politiques.

 

Le gouvernement allemand attend désormais la réponse de GM.

 

Mardi, le porte-parole de la Commission Jonathan Todd a précisé que l'institution n'avait toutefois pas l'intention de bloquer l'accord.

 

Nouvelle rencontre à Figueruellas

 

Sur le front syndical, les négociations sont également toujours en cours. Le comité d'entreprise européen discute toujours les droits de cogestion qui seront associés à une prise de participation de 10% au capital par les salariés européens.

 

En Espagne, une nouvelle réunion entre les syndicats de l'usine de Figueruelas et Magna était prévue mercredi soir, a déclaré un porte-parole du ministère espagnol de l'Industrie, à Madrid. Il s'agit d'une nouvelle tentative de médiation, sous les auspices du gouvernement socialiste espagnol, alors que Magna et les syndicats ne sont pas parvenus à se mettre d'accord la semaine dernière sur les projets du repreneur pour l'usine de Figueruelas, qui emploie plus de 7000 personnes.

 

Magna souhaitait supprimer environ .300 postes et entendait répartir une partie de la production future entre Figueruelas et l'usine allemande d'Eisenach, ce que rejettent les syndicats, et qui irrite le gouvernement espagnol, confronté à une profonde détérioration de la situation économique.

 

«Nous attendons qu'il y ait un mouvement de la part de Magna, sinon, nous ne voyons pas l'intérêt de nous faire venir à Madrid», a déclaré à l'AFP le président du comité d'entreprise, José Juan Arceiz.

 

Le comité d'entreprise a appelé mardi à quatre jours de grève en octobre et novembre.

 

Magna a été choisi le mois dernier par General Motors pour reprendre, conjointement avec la banque russe Sberbank, 55% de sa filiale européenne en difficultés Opel. Cette décision a été critiquée dans plusieurs pays d'Europe, au motif qu'elle a été pilotée par le gouvernement allemand, avec des arrières pensées électorales.

Opel emploie quelque 50.000 salariés en Allemagne, en Espagne, en Belgique et en Pologne, ainsi qu'au Royaume-Uni sous sa marque Vauxhall.