C'est le patron de General Motors, Fritz Henderson, pas Barack Obama, qui aurait dû gagner le Prix Nobel de la Paix, affirme un chroniqueur du Wall Street Journal.

La raison? C'est Henderson qui a le job le plus dur et ingrat au monde, affirme Evan Newmark dans son blogue. Henderson porte une croix peu commune, il doit réformer et «sauver GM, jadis la plus grande entreprise au monde et maintenant une honte nationale». Et, contrairement au président des États-Unis, «M. Henderson n'a pas quatre ans pour faire ses preuves», écrit, pince-sans-rire, le chroniqueur au sujet de M. Henderson, qui est assis dans un siège éjectable si les affaires ne s'améliorent pas rapidement.

 

M. Henderson doit changer la culture d'entreprise de GM et mettre cette compagnie au diapason des besoins des automobilistes, ce qui est déjà beaucoup de pain sur la planche, dit le chroniqueur du Post. Mais en plus le patron de GM doit faire des prouesses de diplomatie avec le président du conseil d'administration, Ed Whitacre, qui semble déterminé à fourrer son nez partout, assumer des rôles publics normalement réservés au président, et à jouer au gérant d'estrade.

 

Par ailleurs, alors que le président Obama peut s'entourer des meilleurs conseillers au monde, M. Henderson n'a pas d'argent pour donner des augmentations de salaire à ses meilleurs adjoints, qui quittent le navire à la recherche d'emplois plus payants.

 

Evan Newmark note que Henderson a déjà accompli beaucoup durant ses premiers mois, notamment faire survivre GM à une faillite compliquée et délicate.

 

«Rien de tout ça n'est de la tarte, mais maintenant, le voici devant les affaires vraiment difficiles, des défis dignes d'un prix Nobel: recruter une équipe de direction, réformer la culture de GM et fabriquer des autos que les Américains veulent acheter.»

 

Et en plus, puisque GM a vendu ses sept jets privés, Fritz Henderson doit voyager en classe affaires dans des vols commerciaux, tandis que Barack Obama se promène dans «Air Force One», le Boeing 747 présidentiel...

 

Source : The Wall Street Journal