Malgré d'importantes coupes dans ses dépenses, Toyota n'est plus rentable en Amérique du Nord et a entrepris un examen en profondeur de ses opérations aux États-Unis, rapporte le quotidien Detroit News.

Au terme de cette révision, Toyota décidera si elle ferme une usine en Californie et si elle reporte l'ouverture de sa nouvelle usine au Mississippi.

 

C'est ce qu'a dit le grand patron des opérations américaines de Toyota, Yoshimi Inaba, lors d'une entrevue d'une heure accordée aux journalistes du Detroit News basés à Washington.

 

Mais M. Inaba, qui a la responsabilité ultime des activités de fabrication et des ventes, a émis l'espoir que la firme recommence à faire de l'argent l'année prochaine.

 

Les ventes de Toyota ont atteint seulement 770 000 véhicules durant les premiers six mois de 2009, une chute de 38% par rapport au 1,25 million vendus durant le premier trimestre de 2008.

 

Un des dilemmes de Toyota concerne l'usine NUMMI (New United Motor Manufacturing Inc), à Fremont, en Californie. L'usine de 25 ans avait été construite et exploitée conjointement avec General Motors. Mais le partenaire GM s'est retiré de la co-entreprise durant sa récente restructuration sous la protection du chapitre 11 de la Loi américaine sur la faillite.

 

«Cela nous met dans une position très difficile», a dit M. Inaba au Detroit News. «Nous évaluons avec soin toutes les options.»

 

Une décision sera prise «assez bientôt», a-t-il dit, notant que la Californie est le principal marché régional de Toyota aux États-Unis et que la fermeture de NUMMI aurait un impact négatif sur l'image de la compagnie.

 

La Californie doit offrir à Toyota un bouquet d'incitatifs et l'échéance de la convention collective avec les employés syndiqués est une autre opportunité que Toyota poursuivra vraisemblablement.

 

Toyota doit aussi décider quoi faire avec son usine flambant neuve du Mississippi. La structure est terminée, mais elle est vide. Toyota n'y a envoyé aucun équipement et n'a pas annoncé la date de son ouverture, en raison de la baisse marquée des ventes. La firme envisageait d'y assembler sa populaire hybride Prius, mais M. Inaba a indiqué que ce projet n'est pas définitif.

 

M. Inaba a indiqué qu'il «espère» ne pas devoir annuler complètement la production au Mississippi. «Je ne suis pas si pessimiste.» En attendant, il n'a pas voulu non plus exclure de mises à pied ni la fermeture d'autres usines de Toyota en Amérique du Nord.

 

Il a reconnu que Toyota doit être plus attentif aux désirs des consommateurs nord-américains et prendre des décisions plus décentralisées par rapport au siège social au Japon. «Toyota fait de bonnes voitures, mais pas excitantes. Voilà ce qu'on entend souvent, ou tout le temps.»

 

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Source : Detroit News