Peut-être vous souvenez-vous de l'aventureux Kile Wygle, de ses 15 bières et de son accident de tabouret de bar motorisé, dont nous vous avons parlé le 15 avril.

Rappelons que Kile Wygle, 28 ans, avait été accusé d'ivresse au volant par la police de son patelin, en Ohio, après avoir capoté au volant de son tabouret de bar motorisé.

Il avait éclusé 15 bières avant d'enfourcher son tabouret de bar motorisé et de capoter en face de chez lui, selon la police.

Nous avons des nouvelles de Kile : il vient de plaider coupable de conduite avec facultés affaiblies et a écopé une amende de 830 $ US.

Au début, Kile avait plaidé non coupable, même s'il avait dit à la police avoir bu 15 bières avant son accident et même s'il avait refusé de passer l'alcootest après.

Mais il a changé d'idée après une brève rencontre avec le procureur des poursuites pénales de Newark, en Ohio, qui lui a expliqué qu'il allait réclamer un an de prison au juge s'il était reconnu coupable au terme d'un procès.

La sentence de M. Wygle en vertu du plaidoyer négocié comprend aussi un an de probation, une suspension de son permis de conduire d'un an, ainsi que l'obligation d'assister à un atelier de trois jours sur les dangers de l'ivresse au volant.

Entrevue vidéo de Kyle

Vouz pouvez d'ailleurs voir ici un reportage réalisé le jour de la mise en accusation de Kile, par la station NBC locale du patelin où a eu lieu. On peut y entendre les enregistrements du centre d'appels 911 et y voir une entrevue de Kile, qui explique sa première version des faits, soit qu'il avait bu après l'accident, pas avant.

Mais surtout, on peut voire la réaction spontanée de son ami Vonn Watson, constructeur du tabouret, qui éclate de rire à la caméra quand la journaliste lui apprend que Kile a été accusé d'ivresse au volant après son accident.

 

Depuis, Kile Wygle a reçu sa sentence, mais il a remarqué que rien ne lui interdit de conduire son tabouret de bar motorisé hors de la voie publique, alors il a invité les médias à venir l'essayer, rapportent les médias locaux



Pas une bonne idée au Québec


Ce véhicule semble toléré dans les rues de certains États américains, mais pas au Québec, nous dit la police de Montréal. Le tabouret de bar motorisé et sa cousine la glacière à bière motorisée sont considérés par le code de la route du Québec comme des «véhicules-jouets motorisés pouvant transporter une personne». À ce titre, il sont exempts d'immatriculation mais il est strictement interdit de les conduire sur la voie publique.

Être attrapé par un agent de police entraîne une contravention et une amende, mais pas nécessairement la saisie du véhicule, note le sergent Sylvain Dubois, du Service de police de Montréal: «Normalement, il n'y a pas de raison. On donne la contravention et le propriétaire est averti de ne plus recommencer. »

Mais dans un cas de récidive, les agents auraient la discrétion et le pouvoir de saisie en vertu du code de procédure pénale, dit-il.

Évidemment, si vous êtes assez bête pour, en plus, être saoul au volant, c'est une autre histoire. Dans ces cas-là, c'est le code criminel qui s'applique, avec une accusation de conduite avec facultés affaiblies. Et ça ne fait aucune différence que vous conduisiez «un tabouret de bar, une glacière, une embarcation, un aéronef ou une voiture», dit le sergent Dubois, puisque le code criminel parle simplement de «véhicule» dans la définition de la conduite sous l'influence de l'alcool. «Même si vous êtes au volant d'un tracteur à gazon, c'est un crime», dit le sergent Dubois.