Présentée uniquement sous la forme d'une berline à hayon (ou est-ce une familiale ?), la A3 se présente également, mais en Europe seulement, sous les traits d'un coupé trois portes. Fidèle à la stratégie étapiste du constructeur allemand, l'A3 est, pour l'heure, strictement une traction (roues avant motrices). Une version équipée d'un rouage intégral (Quattro) fera son entrée à l'automne, mais celui-ci se jumellera au moteur V6 3,2 litres de 250 chevaux et sera donc, forcément vendue beaucoup plus cher.

Présentée uniquement sous la forme d'une berline à hayon (ou est-ce une familiale ?), la A3 se présente également, mais en Europe seulement, sous les traits d'un coupé trois portes. Fidèle à la stratégie étapiste du constructeur allemand, l'A3 est, pour l'heure, strictement une traction (roues avant motrices). Une version équipée d'un rouage intégral (Quattro) fera son entrée à l'automne, mais celui-ci se jumellera au moteur V6 3,2 litres de 250 chevaux et sera donc, forcément vendue beaucoup plus cher.

La A3 affiche un profil sportif. Le regard menaçant et la surface vitrée minimaliste contribuent à renforcer l'esprit sportif de l'auto. Même impression vu de trois quart arrière en dépit de la belle rondeur de la partie arrière accentuée par la largeur des feux qui reviennent sur les ailes.

À l'intérieur, l'habitué retrouvera instantanément ses repères. La sobriété du dessin et la dominante noire n'incitent pas à la rigolade. Mais l'ensemble inspire le respect. Entre les matériaux de haute tenue, l'assemblage frisant le sans-faute et un mobilier si bien arrimé qu'il paraît taillé dans la masse, la A3 a ce qu'il faut pour justifier le prix demandé. Et l'ergonomie ? Réussie, à l'exception de la radio aux touches trop petites et des rangements, trop peu nombreux.

Autre motif de plainte, la liste des accessoires offerts en option. Passe encore que la sellerie de cuir, que le rétroviseur intérieur à atténuation automatique ou que les antibrouillards montent à bord moyennant une dépense additionnelle. Mais la peinture métallisée ou nacrée (650 $), l'ordinateur de bord et un ensemble de rangement (tous deux vendus dans un groupe d'une valeur de 950 $) ? Comme quoi le tarif invitant de départ s'élève rapidement. En revanche, mentionnons que l'essentiel y est : climatiseur, glaces électriques, régulateur de vitesse et même une trousse de premiers soins (sous le siège du passager avant).

Hormis la liste d'accessoires, la A3 possède de beaux arguments. À commencer par une excellente position de conduite. Bien dessiné, le siège du conducteur quoique assez ferme, est confortable. Tout comme les autres places à bord. À ce chapitre, mentionnons que la A3 se révèle tout à fait comparable à une A4 sur le plan de l'habitabilité. En fait, la petite Audi fait mieux que la " grande " quant au dégagement alloué aux épaules et offre un meilleur dégagement aux jambes pour celui ou celle qui sera contraint d'occuper la partie centrale de la banquette arrière. Quant au coffre, la A3 doit naturellement baisser pavillon face à une A4 Avant qui, comme elle, n'a pas la fibre familiale bien forte.

En un mot : amusante

On l'a dit un peu plus tôt, cette Audi repose sur une architecture technique similaire à celle qui soutient la carrosserie de la Jetta essayée dans nos pages la semaine dernière. Un châssis à la robustesse convaincante. Très stable et d'une rassurante neutralité sur voie rapide, l'A3 dévoile tout son potentiel dès que la route tournicote. Bien suspendue au-dessus de la route et dotée d'une monte pneumatique généreuse, la petite Audi fait la part belle à l'agrément de conduite. La tenue de route est rigoureuse, les prises de roulis parfaitement maîtrisées et la direction, à assistance électrique, autorise une bonne précision, légèrement supérieure à celle de la Jetta par exemple. Bref, l'efficacité et la facilité sont au rendez-vous et permet de tenir un bon rythme en toute décontraction.

En poussant un peu plus loin, l'Audi finit par perdre de son homogénéité et peut glisser brusquement de l'arrière. Mais il s'agit d'un cas extrême et, dans ce cas, le dispositif de stabilité électronique (ESP) intervient avec assez de finesse pour remettre le véhicule sur la bonne trajectoire. Ah l'électronique ! Passe encore la fermeté du châssis, bien dans l'esprit sportif voulu par Audi, mais la suspension trépidante n'absorbe pas assez les défauts de la route. Les raccords d'autoroute sont encaissés sèchement tandis que les ressorts semblent figés sur les petites déformations. Dans les circonstances, on ne saurait recommander, compte tenu de l'état de nos routes, la suspension sport offerte.

Parmi les nombreux plaisirs offerts par la A3, l'un des plus grands est sans conteste la boîte semi-automatique DSG. Elle fait sans doute grimper la facture de 1550 $, mais cette transmission à double embrayage avec sélecteurs au volant est une pure merveille. Douce, rapide et diaboliquement efficace, cette transmission est sans contredit l'un des points forts de cette auto. Mieux encore, cette boîte file le parfait bonheur avec le moteur 2 litres à injection directe qui, sous le capot, de la A3 s'est révélé plus convaincant qu'à bord de la A4 Avant essayée il y a près de deux mois. Il est vrai que cette dernière est non seulement plus lourde (1685 kg contre 1510 pour la A3), mais sa boîte semi-automatique est aussi moins sophistiquée, moins précise et surtout moins rapide. Pas étonnant que l'A3 ait collé huit dixièmes de seconde à sa grande soeur lors de nos mesures chronométrées. Mieux encore, la A3 consomme pour chaque tranche de 100 km, un litre de moins d'essence que la A4. Précieux par les temps qui courent.

À la lumière de cet essai, la A3 semble souffler le chaud et le froid. Séduisante par son habitacle, le sérieux de sa fabrication, sa technologie, son châssis et son agrément de conduite, elle n'a pratiquement rien à envier à la A4. Par contre, ce qui lui manque la fait mal paraître face à ses concurrentes directes qui offrent une meilleure polyvalence (Volvo V50) ou un rouage intégral (Saab 9-2x).