Une voiture, sans carrosserie, utilisant son châssis comme un espèce d'exosquelette peut-elle rivaliser dans la cour des grands ? Peut-elle tenir la route, accélérer et freiner comme les supervoitures allemandes ou même italiennes ? Les gens d'Ariel nous répondent que oui. Entrons dans l'univers que s'est forgé l'Ariel Atom.

Une voiture, sans carrosserie, utilisant son châssis comme un espèce d'exosquelette peut-elle rivaliser dans la cour des grands ? Peut-elle tenir la route, accélérer et freiner comme les supervoitures allemandes ou même italiennes ? Les gens d'Ariel nous répondent que oui. Entrons dans l'univers que s'est forgé l'Ariel Atom.

Établie à Crewkerne en Angleterre, Ariel a été fondée en 1898. La petite entreprise centenaire fabrique l'Atom depuis 2000. On doit son design racé à Simon Saunders, directeur d'Ariel et designer. Parmi les réalisations de Saunders, citons la Porsche 959.

Saunders a misé sur la simplicité pour dessiner l'Atom. « Les portes, les fenêtres et le toit sont difficiles à ingénier, donc l'Atom n'a pas ces artifices », a-t-il philosophé. Difficile aussi d'ignorer les origines du monde de la course de cet étonnant biplace : un devant arqué vers le bas, une immense prise d'air centrale et un moteur placé à l'arrière en position transversale. Même les suspensions et les roues sont exposées à l'air libre à la manière d'une monoplace de Formule 1.

L'Atom première génération est apparue en 2000 mue par des blocs-moteurs quatre cylindres de 1,6 (120 chevaux) et 1,8 litres (160 et 190 chevaux) fabriqués par feu Rover. Avec un poids en deçà des 500 kg, l'Atom était déjà une voiture très nerveuse (elle bouclait le 0-100 km/h en moins de cinq secondes). Mais Ariel n'avait pas dit son dernier mot. En 2004, l'Atom I tire sa révérence pour laisser place à une remplaçante encore plus athlétique : l'Atom II.

L'Atom II est en fait une évolution de l'Atom I. La seule réelle différence entre le deux est la motorisation. Tout comme sa devancière, la conception de l'ensemble amortisseur/suspension (un système de triangles superposés) a été confiée à Lotus et fabriquée par Bilstein et Eibach. Il est complètement réglable afin de pouvoir en tirer d'excellentes performances. Les acheteurs apprécient la capacité de voir, tout en conduisant, chacune des composantes de la voiture travailler en synergie en raison de l'absence de carrosserie. Mais ne croyez pas que l'Atom II n'est pas aérodynamique pour autant. L'équipe d'ingénieurs concepteurs a travaillé en soufflerie durant des heures afin avant d'arriver à ce résultat.

Son habitacle est dépouillé de tout gadgets inutiles histoire d'afficher un faible poids. Donc pas d'antipatinage ni de direction assistée. Bref, la conduite à sa plus simple expression. Le châssis tubulaire est fabriqué d'un acier à la fois léger et très rigide. Mais ce qui étonne le plus, ce sont les moteurs offerts. Pour le modèle de base, la version nord-américaine de l'Atom II est proposée avec une motorisation GM de quatre cylindres, l'Ecotec de 2,2 litres produisant 140 chevaux. Plusieurs diront que c'est plus qu'acceptable pour déplacer une charge d'à peine 456 kg. Mais ça n'a tout de même pas arrêté les gens de chez Ariel. En option, il est possible de commander un autre moteur de la famille Ecotec (GM). La différence, c'est que ce quatre cylindres de 2 litres est suralimenté à l'aide d'un compresseur volumétrique et produit, selon sa configuration, 205, 230, 245 chevaux ou 300 chevaux dans sa mouture la plus vitaminée ! Imaginez 300 chevaux dans un véhicule pesant 530 kg. Dans sa livrée la plus démoniaque, elle un rapport poids/puissance de 1,8 kg par cheval alors que celui de la Ferrari Enzo est de 2,1 kg par cheval. Cette fusée accélère de 0 à 100 km/h en seulement 2,9 secondes et des tests ont révélé qu'elle parcourt le 0-160 km/h-0 en 10,88 secondes !

C'est l'entreprise Brammo Motorsports, située à Ashland en Oregon, qui a récemment été chargée d'assembler les Atom II pour le marché américain. Le délai d'attente pour obtenir cette voiture aux États-Unis est présentement de six mois. L'entreprise n'a pas comptabilisé le nombre d'Atom américaines vendues, mais prévoit en écouler quelques centaines pour 2007. Les prix varient de 37 000 de dollars américains, pour la version de base, jusqu'à 78 000 de dollars américains, pour la version de course. Complètement fabriquée à la main, chaque voiture peut être personnalisée selon les besoins de l'acheteur.

La différence entre la version américaine et britannique est d'ordre mécanique. L'européenne dispose d'une motorisation quatre cylindres en ligne de 2 litres provenant de chez Honda. Ce moteur nommé i-VTEC est offert en option avec compresseur volumétrique aidant à produire une puissance de 300 chevaux dans sa livrée européenne la plus folle. Selon Craig Bramscher, de Brammo, ce moteur devrait être proposé d'ici peut dans l'Atom II américaine. De plus, cet importateur aurait pour projet de distribuer l'auto au Canada dès l'année prochaine par l'entremise de Trak Motorsports de Toronto. Toutefois, Anne-Marie Bouchard de Transports Canada, nous a confirmé que la bagnole n'est présentement pas homologuée ici. Elle devrait cependant l'être peu de temps avant sa mise en marché canadienne.

Si vous considérez l'attente trop longue, vous pourrez toujours essayer l'Atom II, virtuellement bien sûr, dans le jeu Project Gotham Racing 3 sur Xbox 360.