En 2007, Chrysler a produit trois prototypes intéressants: les Jeep Tralhawk et Chrysler Nassau, dévoilés au Salon de Detroit, et la Dodge Demon, un petit roadster vu pour la première fois au Salon de Genève en mars dernier. Il a fait sa seule apparition nord-américaine au Salon de New York. Mais la Dodge Demon a fait une grande impression auprès des visiteurs de salons et des médias. Sera-t-elle construite?

En 2007, Chrysler a produit trois prototypes intéressants: les Jeep Tralhawk et Chrysler Nassau, dévoilés au Salon de Detroit, et la Dodge Demon, un petit roadster vu pour la première fois au Salon de Genève en mars dernier. Il a fait sa seule apparition nord-américaine au Salon de New York. Mais la Dodge Demon a fait une grande impression auprès des visiteurs de salons et des médias. Sera-t-elle construite?

Contrairement à la majorité des voitures conceptuelles, la Dodge Demon est déjà fonctionnelle. Sous le capot de cette mini-Viper se trouve le quatre cylindres 2,4 litres mondial du constructeur, combiné à une boîte manuelle à six vitesses. Évidemment, la Demon est à propulsion.

La carrosserie, on s'en doute, est en fibres de plastique. Ce qui retient beaucoup l'attention, c'est l'intérieur nettement plus vaste que celui de ses concurrentes potentielles comme la Mazda MX5 (Miata), la Pontiac Solstice et la Saturn Sky. Le châssis des sièges et le volant viennent de la Viper, mais la sellerie et tout le reste ont été créés de toutes pièces.

Son concepteur Dan Zimmerman a vu au confort des occupants. Le siège du conducteur se recule au point où une personne de six pieds cinq pouces y est à l'aise. Le siège étant reculé à son maximum, il reste encore de la place derrière pour un petit sac. M. Zimmerman a ajouté des coffrets à l'intérieur mais il a oublié de les faire verrouiller. Le coffre, par contre, offre de l'espace pour au moins un sac de golf.

Une courte balade

Chrysler a permis aux journalistes de conduire sa Demon, lors d'une présentation sur le Lakeshore Drive à Grosse Pointe, en banlieue de Detroit. Le risque était bien calculé car la vitesse limite y est de 35 m/h (55 km/h). La voiture avait déjà servi à un autre événement et la boîte de vitesses avait été sollicitée, ce qui expliquerait qu'elle était récalcitrante pour passer en deuxième. Les échappements bruyants juraient un peu avec l'environnement tranquille et les pelouses manucurées. La direction réagissait vivement. Les freins, empruntés à la Viper et associés à de gros pneus Goodyear 225/35ZR19 du type roulement à plat EMT, étaient très efficaces.

Mais alors, la Demon sera-t-elle produite? Évidemment, les gens de Chrysler n'ont pas voulu parler. Cependant, il faut comprendre que la Demon n'a pas une plateforme issue d'autres autos du même constructeur. Il faudrait peut-être un partenaire étranger (chinois?) pour la mettre en production. Néanmoins, ce ne sont pas les encouragements qui manquent.

Les frais de déplacement et d'hébergement pour ce reportage ont été payés par Chrysler Canada.