LES MARQUES:

LES RECORDS DE VICTOIRES

LES MARQUES:

Porsche: 16 victoires, dont sept consécutives

Ferrari: neuf victoires, dont six consécutives

Jaguar: sept victoires

Bentley: six victoires

Audi: cinq victoires

Alfa Romeo et Ford: quatre victoires

Matra: trois victoires

LES PILOTES :

Tom Kristensen (Audi, Porsche, Bentley): sept victoires

Jacky Ickx (Ford GT 40, Gulf Ford, Porsche): six victoires

Derek Bell (Gulf Ford, Porsche): cinq victoires

Olivier Gendebien (Ferrari), Henri Pescarolo (Matra, Porsche), Yannick Dalmas (Peugeot, Porsche, Mc Laren, BMW): quatre victoires

«J’ai assisté plusieurs fois aux 24 Heures du Mans et de 1964 à 1966, j’étais mécanicien Ferrari avec l’Écurie Francorchamps. Des souvenirs inoubliables… Voyez, je porte encore sur le doigt la cicatrice de la brûlure que je me suis infligée lors du changement des freins sur une GTO. J’étais aussi le seul qui osais me faufiler sous la 250 LM pour remplacer le maître-cylindre d’embrayage qui avait la mauvaise habitude de griller à cause de sa proximité avec le collecteur d’échappement. On dormait quelques minutes par-ci, par-là, les outils à la main. Et je me souviens très bien de la lutte Ford-Ferrari. Nous en sommes venus aux poings avec les gars de Ford qui se promenaient un peu trop souvent autour de nos voitures. Mon sang de Sicilien bouillait facilement à l’époque!»

La prochaine fois que vous passerez par Saint-Jean-sur-Richelieu, arrêtez-vous au Garage Salvatore. Il a bien des histoires à raconter. Vous verrez, ses yeux noirs pétillent lorsqu’il vous parle de ses 20 ans.

Si vous étiez de la fête le week-end dernier au Circuit Mont-Tremblant, vous auriez pu serrer la pince de nos amis Luigi et Salvatore. Quant à la «plus célèbre course au monde», elle commence à 17h, le samedi 17 juin et sera retransmise en direct à compter de 10h30 sur Speed TV (câble). Surveillez l’Audi R10 diesel…

Ă€ 222 km/h de moyenne!

Par la suite, c’est Porsche qui prend la relève. En 1971, la redoutable 917 réalise la moyenne de 222 km/h sur les 5335 km du parcours, un record qui tient toujours. Les années se suivent et les marques aussi. En 1991, la Mazda à moteur rotatif obtient la première victoire d’une marque japonaise. Aujourd’hui, c’est Audi qui fait la pluie et le beau temps au Mans avec son imbattable R8. La marque aux anneaux s’apprête cette année à écrire l’histoire avec sa R10 à moteur diesel. Oui, vous avez bien lu: un diesel!

Luigi, le «pilota»

Luigi Chinetti Jr avait 29 ans en 1965. Son père, trois fois vainqueur au Mans (1932, 1934, 1949), devenu représentant exclusif de Ferrari en Amérique, avait formé en 1958 le N.A.R.T. (North American Racing Team). Son heure de gloire: «En 1971, quand j’ai traversé la ligne d’arrivée au volant de la Ferrari 365 GTB/4 du N.A.R.T., Bob Grossman et moi-même avons récolté la cinquième place au classement général et la première à l’indice d’efficacité thermique. Le moment le plus palpitant de la course? Lorsque j’ai dépassé le proto Porsche 910 par l’extérieur au virage de Mulsanne. Comme c’était en pleine nuit, personne ne l’a vu, mais moi, c’est gravé dans ma mémoire», raconte Luigi Jr. «Un autre moment magique: le tour d’honneur assis sur la Ferrari 250 LM N.A.R.T. qui venait de remporter les 24 Heures du Mans 1965 avec Jochen Rindt et Masten Gregory. C’est la dernière victoire de Ferrari au classement général.»

Salvatore, le «meccanico»

Salvatore Montana avait 22 ans en 1964. Il était mécanicien de course de l’Écurie Francorchamps dont les Ferrari étaient peintes en jaune, couleur de la Belgique.

Ă€ 92 km/h de moyenne

La première épreuve de 24 heures a lieu le 26 mai 1923 par un temps exécrable. Seize marques prennent le départ sur le circuit composé de routes publiques et c’est une Chénard & Walcker qui remporte l’épreuve à 92 km/h de moyenne. L’année suivante, Bentley remporte la couronne, suivi de Lorraine-Dietrich en 1925-1926 et Bentley qui domine jusqu’en 1930. Viennent ensuite les Alfa Romeo pilotées par les duo Chinetti/Sommer, Chinetti/Étancelin et Nuvolari/Sommer.

La Deuxième Guerre mondiale interrompt l’épreuve qui reprend en 1949 dans un cadre rénové. Sur la ligne de départ, une nouvelle venue qui se paye le luxe de remporter la victoire dès sa première sortie! Luigi Chinetti y remporte sa plus belle victoire (sa troisième) au volant de la Ferrari 166 MM qu’il conduira 23 heures sur 24… C’est le début du mythe du Cavalino Rampante.

Le succès auprès du public incite les grandes marques à s’intéresser à la course afin d’y démontrer leur supériorité technique. Défilent sur le podium Jaguar, Mercedes, Ferrari, Aston Martin, puis, en 1964, c’est le début du grand duel entre Henry Ford II et Enzo Ferrari. Pour Ford, l’enjeu commercial revêt une importance capitale. Il remportera un superbe doublé en 1966 avec Bruce McLaren/Chris Amon et John Miles/Denis Hulme. L’année suivante, le duo américain Dan Gurney/A.J. Foyt remporte l’épreuve mancelle à 218 km/h de moyenne. Pedro Rodriguez et Lucien Bianchi récidivent l’année suivante et Jacky Ickx et Jackie Oliver persistent et signent en 1969, justifiant l’entrée de la Ford GT 40 dans la légende du sport automobile.

La plus célèbre course d’endurance au monde célèbre cette année son 100e anniversaire. En voici un survol, agrémenté par le témoignage de deux hommes, tous deux résidant au Québec, qui ont vécu les 24 Heures du Mans aux premières loges.

Tout commence en 1906. Le quotidien L’Auto cherche un endroit où organiser le premier Grand Prix de l’Automobile Club de France. Le choix s’arrête sur La Sarthe, à 210 km de Paris, entre Le Mans et Angers. Trente deux voitures se présentent et la première victoire revient à la Renault.

Quatorze ans plus tard, en 1920, l’Automobile Club de l’Ouest (ACO) décide d’organiser une épreuve d’endurance sur un circuit routier de 17,2 km situé dans le triangle formé par Le Mans, Mulsanne et Arnage, l’objectif étant de promouvoir l’amélioration de la «race automobile»: usage plus facile, élimination des pannes, réduction de la consommation. C’est pourquoi la course des 24 Heures du Mans porte le titre de Grand Prix d’endurance.