Sportive? Pourquoi pas, les lettres SSR ne sont-elles pas justement l'acronyme de Super Sport Roadster? Il est encore permis de douter. Avec une répartition du poids presque parfaite (étonnant, non?), un gros V8 de 6 litres et des «bottines grosses comme ça», la SSR aurait ce qu'il faut pour tutoyer les sportives. Eh bien non! Le châssis, dérivé des actuels Colorado et TrailBlazer, n'a rien de sportif, et ce, même avec une démultiplication de direction révisée et des éléments suspenseurs retouchés. Rien à faire, les origines de la SSR remontent rapidement à la surface: c'est un camion.

Sportive? Pourquoi pas, les lettres SSR ne sont-elles pas justement l'acronyme de Super Sport Roadster? Il est encore permis de douter. Avec une répartition du poids presque parfaite (étonnant, non?), un gros V8 de 6 litres et des «bottines grosses comme ça», la SSR aurait ce qu'il faut pour tutoyer les sportives. Eh bien non! Le châssis, dérivé des actuels Colorado et TrailBlazer, n'a rien de sportif, et ce, même avec une démultiplication de direction révisée et des éléments suspenseurs retouchés. Rien à faire, les origines de la SSR remontent rapidement à la surface: c'est un camion.

Jusqu'à l'année dernière, le rapport poids-puissance posait problème: trop de poids, pas assez de chevaux. Cette année, avec le moteur de 6 litres et une boîte manuelle, c'est peut être trop de chevaux pour un châssis aux manières aussi rustres.

Pour jouer les touristes sur les boulevards, la SSR sait faire, même si son fort diamètre de braquage pose problème au moment de garer. Pour s'amuser sur les petites routes sinueuses, c'est une autre histoire. D'abord, il faut composer avec une direction lourde, un train avant qui sautille à la moindre imperfection et des pneumatiques qui, en dépit de leur taille, ne collent pas à la chaussée. Outre les nids-de-poule et autres saignées qui font trembler une partie du mobilier, la SSR se révèle pataude dans les enchaînements. Rien pour se bâtir une confiance au volant, surtout que la pédale de freinage manque de fermeté en plus d'être difficile à moduler.

Pour goûter aux charmes de la SSR, il faut savoir déguster calmement. Il suffit d'appuyer sur un bouton et d'attendre que le toit s'ouvre. Et hop! Votre chevelure (ou ce qu'il en reste) prend l'air. Mais avant la métamorphose, il importe de trouver une position de conduite agréable. La tâche n'est pas facile, et on s'étonne de se sentir aussi coincé au volant.

Retour à la case départ, donc. Si ce véhicule ne fait ni ceci, ni cela, il fait quoi au juste?