L'instrumentation est également spécifique à cette version plein air qui, même privée de toit, commande un prix élevé.

L'instrumentation est également spécifique à cette version plein air qui, même privée de toit, commande un prix élevé.

Par ailleurs, la capote – électrique, bien entendu – à triple épaisseur assure une bonne isolation. Quant à l'habitabilité, elle demeure correcte pour un cabriolet, en tout cas suffisante pour quatre adultes. Toutefois, le filet anti-remous, presque indispensable pour rouler à l'air libre, condamne alors les places arrière.

À l'avant, on regrette que les baquets ne soient pas plus confortables. La ceinture de caisse passablement haute vous complique également la tâche si vous souhaitez conduire le coude soudé au sommet de la portière. Enfin, comme tout cabriolet qui se respecte, les larges montants de toit incitent à la prudence lors de dépassements.

Comme toute Audi, ce A4 Cabriolet met l'accent sur la présentation et la qualité de fabrication, avec un équipement de série assez relevé. La présence du seul V6 de 3 litres sous le capot souligne l'esprit bourgeois de cette décapotable. Alors que la berline débute en quatre-cylindres, le cabriolet propose d'emblée le V6.

Malgré de bonnes performances et une jolie sonorité à l'échappement, le tempérament de ce moteur n'est guère dynamique: les accélérations sont tout justes acceptables et les reprises manquent de tonus. À qui la faute? Bien sûr, la boîte semi-automatique qui l'accompagne s'emmêle aisément dans ses rapports, mais le poids du véhicule constitue le véritable handicap. Si vous le trouvez encore un peu trop «lièvre» et pas assez «tortue», vous n'avez qu'à cocher l'option Quattro (quatre roues motrices), quelques kilos supplémentaires s'ajouteront à la pesée.

Sur la route, ce cabriolet se comporte bien placidement; en toute franchise, on s'ennuie un peu. Il ne découpe ni n'enroule les virages avec la même agilité que sa rivale, la Série 3. En outre, il est peu confortable: rabaissé par rapport à la berline, il repose sur des ressorts plus fermes qui affectent la rigidité du châssis. Le CLK (rigidité) et le 9-3 (confort) font mieux. Par chance, le freinage se révèle à la hauteur de toutes les situations auxquelles nous l'avons confronté.

Hormis une finition sérieuse et un rouage intégral efficace, le A4 Cabriolet n'a guère mieux à offrir que ses concurrents, pour qui le soleil semble réserver ses plus beaux rayons.