Chrysler innove encore, cette fois en reprenant une ancienne configuration mécanique que l'on croyait presque disparue: la propulsion. La spectaculaire Dodge Magnum est ainsi l'une des premières grandes voitures de Chrysler à recevoir la propulsion.

Chrysler innove encore, cette fois en reprenant une ancienne configuration mécanique que l'on croyait presque disparue: la propulsion. La spectaculaire Dodge Magnum est ainsi l'une des premières grandes voitures de Chrysler à recevoir la propulsion.

On entend déjà les détracteurs parler de l'inefficacité de la propulsion sur la neige ou la glace. N'ayez crainte, Daimler-Benz a élaboré un châssis avec un pont arrière à glissement limité qui, lorsque équipé de l'antipatinage, est presque aussi efficace qu'une traction. Mettez-y de bons pneus d'hiver et amusez-vous.

La marque Dodge revient lentement au Canada où, il y a quelques années, elle ne commercialisait plus que des camionnettes (ainsi que l'unique Viper). La Magnum se joint donc à la petite berline SX 2.0 pour relancer la marque au pays.

La Magnum (et elle porte bien son nom) signale le retour de la grosse américaine à la sauce moderne. L'énorme calandre affiche le caractère agressif de la voiture, alors que la silhouette surbaissée avec de grands passages de roue (bien remplis, en passant) révèle les véritables intentions de cette voiture. Par contre, Dodge n'a pas choisi le format berline pour sa Magnum – on aurait pourtant cru cette configuration indispensable au succès de la voiture: les dessinateurs ont plutôt choisi un style «familiale sportive». Et l'effet est plutôt réussi.

L'habitacle de la Magnum est tout aussi spectaculaire. Le tableau de bord est simple, mais les quatre gros cadrans de l'instrumentation ressortent devant le conducteur, cachant un peu aux passagers certaines informations susceptibles de les inquiéter. Quant aux baquets, ils sont confortables. À l'arrière, le dossier de la banquette se rabat 60/40 pour offrir encore plus d'espace de chargement en cas de livraison rapide. Par ailleurs, étant donné que le toit se referme vers l'arrière, les concepteurs de Dodge ont créé pour la Magnum un hayon dont les charnières sont fixées vers l'avant du toit. Il en résulte une grande ouverture qui facilite le chargement du cargo.

Évidemment, Dodge doit composer avec une clientèle très variée, attirée autant par la puissance que par l'allure de la Magnum. Le constructeur propose donc un V6 de base de 2,7 litres (il sera d'abord réservé aux parcs automobiles) ou un V6 plus approprié de 3,5 litres. Le premier fait 190 chevaux, le deuxième 250, et ils sont jumelés exclusivement avec une boîte automatique à quatre rapports.

Toutefois, la Magnum ne serait pas la Magnum sans le V8 Hemi optionnel de 5,7 litres qui produit 340 chevaux, accompagné d'une boîte automatique à cinq vitesses. On entend déjà les cris de ceux qui ne veulent pas visiter tous les postes d'essence de la ville. Ne craignez rien, le Hemi est pourvu d'une cylindrée variable qui lui permet de fonctionner sur quatre cylindres quand il n'est pas à l'effort. La consommation pourra alors varier entre huit et 12 litres aux 100 km, selon les circonstances. Par ailleurs, notons que le Hemi est même disponible avec la transmission intégrale!

Alors, c'est comment, une Magnum? Disons qu'avec le moteur V6 intermédiaire, on obtient une tenue de route respectable et des performances agréables pour une voiture d'un pareil gabarit. Ce sera certes l'une des versions les plus populaires. La consommation est raisonnable et les coûts semblables à ceux de la Chrysler 300 de même souche.

Quant à la version R/T de performance pourvue du Hemi, elle est tout simplement époustouflante. Le passage de 0 à 100 km/h se fait en moins de sept secondes, et le son du moteur est presque enivrant. Sur la route, on n'a surtout pas l'impression de conduire une familiale d'autrefois (vous vous souvenez de ces ballottements qui rendaient les enfants malades?). N'oublions pas qu'on trouve une suspension indépendante plus précise à l'arrière.

Bref, cette voiture fera assurément tourner plus d'une tête. Gageons que Chrysler aura encore une fois gagné son pari.