«A moins d'un revirement de dernière minute, c'est la fin du Champ Car sur l'île Notre-Dame.» Pour Steve Johnson, président du Champ Car, le sort du Champ à Montréal est déjà scellé. Il ne croit pas que ses bolides reviendront sur le circuit Gilles-Villeneuve de sitôt et selon lui, le seul responsable est Normand Legault.

«A moins d'un revirement de dernière minute, c'est la fin du Champ Car sur l'île Notre-Dame.» Pour Steve Johnson, président du Champ Car, le sort du Champ à Montréal est déjà scellé. Il ne croit pas que ses bolides reviendront sur le circuit Gilles-Villeneuve de sitôt et selon lui, le seul responsable est Normand Legault.

«Normand Legault nous a clairement indiqué qu'il ne voulait pas de nous, qu'il ne voulait pas du Champ Car sur le circuit dans le futur. Et comme il a le monopole, ça nous chasse de l'île. Il ne nous a pas dit à qui il avait l'intention de donner ce que nous considérons notre date au calendrier»

A-t-il discuté avec le promoteur du Grand Prix de F1 pour trouver un arrangement possible? « Nous n'avons eu aucun dialogue avec Normand Legault depuis plusieurs mois. Il nous a dit qu'il ne voulait pas de nous; nous n'avons plus beaucoup d'espoir de revenir sur ce circuit. Legault a le monopole. Il a toutes les cartes dans ses mains, nous n'en avons aucune.»

Selon Steve Johnson, la décision de Legault d'écarter le Champ Car n'est pas une décision d'affaires basée sur un manque de retombées financières de l'événement. «Ça n'a rien à voir avec l'argent, ça a à voir avec un agenda personnel. Nous voulons courir sur ce circuit et nous avons démontré toutes les retombées économiques que l'épreuve apporte à la communauté. Ce n'est pas une décision financière; c'est une décision politique et personnelle. Tout le monde sait ce qui s'est passé l'an dernier, avec l'absence de promotion et le peu de gradins... Ça montrait qu'on ne voulait plus du Champ Car ici.»

À son avis, même la possibilité d'aligner les Champ Car avec les bolides de la série Busch pendant un seul et même week-end de course semble hautement improbable.

« Nous sommes ouverts à toutes les possibilités, mais je n'ai été approché par personne à ce sujet. Je n'ai eu de discussions ni avec Legault, ni avec personne du côté de NASCAR, et pourtant, tous ces gens me connaissent. Je ne pense pas que la famille French (propriétaire de NASCAR) ait son mot à dire; tout ça est plutôt entre les mains de Normand Legault. »

Joint par téléphone, Kevin Kalkhoven, copropriétaire du Champ Car, a tenu le même discours au Globe and Mail. « C'est clair que Normand Legault ne veut pas revoir le Champ Car et il s'est fait donné l'appui politique pour signer son contrat avec NASCAR sans tenir compte de ce que les partisans canadiens désirent. Je crois que malgré tous les efforts qui ont été faits pour saboter la course, les partisans vont venir en grand nombre pour assister à une bonne course. »

Pour les dirigeants du Champ Car, une chose est certaine: ils veulent rester au Québec coûte que coûte. « Ce n'est pas parce qu'on perd l'épreuve à Montréal qu'on va diminuer notre présence au Canada, dit Johnson. Au contraire, on veut l'accroître. Si on ne peut pas présenter une course au Québec en 2007, on reviendra en 2008, c'est certain. Les partisans doivent garder confiance. On a déjà commencé à regarder pour certains circuits dans la province et ailleurs. On regarde à Québec, à Ottawa... »

La ville de Québec a-t-elle une longueur d'avance? « C'est certain qu'une course dans la ville de Québec serait spectaculaire, mais est-ce que c'est faisable? Je ne sais pas. »

Et Trois-Rivières?

« D'après ce qu'on m'en dit, ce serait difficile pour nous de s'implanter là-bas. Le marché est trop petit. Plusieurs possibilités sont envisageables: un aéroport, un circuit de ville... La seule certitude, c'est qu'on ne roulera pas sur un ovale. »