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Alex Tagliani commente la possibilité que ce soit le dernier Champ Car sur le circuit Gilles-Villeneuve.

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Acte 1 Bourdais, fin seul

Première course de la saison, Long Beach, le champion en titre, le Français Sébastien Bourdais, file droit vers la victoire. Il répétera l'exploit à Houston, Monterrey et Milwaukee, si bien qu'après les quatre premières épreuves, il trône seul en tête du classement, loin devant ses plus proches rivaux. Les médias et les partisans commencent à se demander si les Tracy, Allmendinger, Wilson et autres ne pourront jamais rattraper le Français, sur Newman/Haas Racing. Plusieurs s'imaginent déjà Bourdais soulevant le trophée du championnat 2006, pour la troisième année consécutive, un exploit jamais vu depuis Ted Horn entre 1946 et 1948.

Acte 2 Allmendinger surprend

À Portland, à la mi-juin, surprise, Bruno Junquiera, le coéquipier de Bourdais, prend la pole position. Mais c'est plutôt l'Américain A.J. Allmendinger, de l'équipe Forsythe, qui s'empare de la victoire, sa première en carrière. C'est le début d'un temps nouveau. Coup sur coup, Allmendinger l'emportera à Cleveland (où Bourdais est victime d'un accident spectaculaire) et à Toronto. Les partisans recommencent à respirer, il y aura une course au championnat, enfin. Au milieu de ce tour du chapeau d'Allmendinger, le quotidien Indianapolis Star annonce que le fondateur de l'IRL, Tony George, et le co-propriétaire du Champ Car, Kevin Kalkhoven, sont sur le point de s'entendre pour réunir les deux séries monoplaces. Les deux hommes se sont rencontrés et en sont arrivés à une entente, explique le Star. Mais il reste de nombreux détails à régler avant de réunir les deux organisations, dont la scission remonte à 1996lorsque Tony George a fondé l'Indy Racing League, comme alternative au CART. Depuis l'annonce du Star, que des rumeurs et des spéculations...

Acte 3 Les rebondissements

À la mi-saison, seuls deux pilotesse sont partagé les honneurs des

sept courses disputées. Mais la deuxième épreuve en sol canadien, à Edmonton, fin juillet, amène une toute petite brise de fraîcheur. Le Britannique Justin Wilson, qui jusque-là collectionnait les deuxièmes places en 2006, signe sa première victoire de la saison et sa troisième en carrière. Qui l'accompagne sur le podium ? Bourdais et Allmendinger, dans l'ordre, ce qui empêche Wilson de s'approcher trop près des premiers au classement. Bourdais remportera la victoire à San Jose et Allmendinger à Denver, pour compléter les dix courses qui précèdent Montréal. Mais ce ne sont pas ces victoires qui suscitent le plus d'attention. À ces deux occasions, le Canadien Paul Tracy finit sa course en provoquant un accident, avec Alex Tagliani à San Jose, avec Bourdais à Denver. Deux accrochages qu valent au pilote de Scarborough des pénalités et des amendes, mais surtout quelques coups de poings échangés avec Tagliani, et une vive dispute avec Bourdais.

Et Montréal ?

Pour la cinquième année de la série Champ Car à Montréal l'homme d'affaires Alan Labrosse est de retour à titre de promoteur, après le départ de Normand Legault. Il tentera de relever une assistance qui a fondu comme neige au soleil dans les dernières années. En 2005, quelque 93 000 personnes ont participé aux trois jours de l'événement, dont un décevant 30 000 le dimanche pour la course. Les organisateurs ont attribué ces chiffres à la pluie qui s'est abattue sur Montréal le matin de l'épreuve. En comparaison, pendant le Grand Prix de Formule 1, cette année, 332 000 personnes ont franchi les tourniquets. Succès de foule ou non, l'avenir du Champ Car à Montréal reste incertain. L'entente qui lie la série à la métropole se termine cette année et le promoteur du Grand Prix de Formule 1 du Canada, Normand Legault, a plusieurs options sur la table pour la suite des choses. Il négocie depuis quelques temps déjà avec les organisateurs du NASCAR pour la tenue d'une course de la série Busch. Même la série IRL a manifesté de l'intérêt pour Montréal. Or, la Ville permet la tenue de deux courses seulement par été sur le circuit Gilles- Villeneuve. Si la Ville ne change pas cette politique, quelqu'un devra trancher.