Malgré des hausses marquées des taux d’intérêt et des prix des véhicules neufs, les consommateurs canadiens semblent toujours enclins à dépenser de plus en plus pour faire l’acquisition d’un véhicule neuf. Un dernier coup de sonde de la firme spécialisée DesRosiers Automotive montre que les grands VUS ont plus que jamais le vent dans les voiles au pays.

Ces mastodontes des routes ont vu leurs parts de marché augmenter au Canada de 37,3 % lors de la première moitié de l’année pour atteindre un niveau record, précise DesRosiers. Leur empreinte demeure petite toutefois, à seulement 2,3 % de tous les types de véhicules vendus lors de cette période.

À l’opposé, ce sont les voitures sous-compactes qui essuient la plus forte baisse avec des pertes de 27,3 % de leur part de gâteau à l’échelle canadienne. Cette performance est sans doute attribuable à l’étiolement de l’offre, puisque bien des constructeurs ont carrément abandonné ce segment.

Précisons que les ventes totales de véhicules neufs ont crû de 7,6 % lors de cette première moitié de 2023, ce qui expose une reprise progressive des livraisons.

Les petits véhicules prisés sur le marché de l’occasion

Cette faiblesse de l’offre de voitures neuves sous-compactes et compactes ainsi que les pénuries des semi-conducteurs continuent de mettre en parallèle une forte pression sur les prix des véhicules d’occasion, a également constaté DesRosiers.

En mai, la valeur résiduelle des voitures sous-compactes vieilles de 48 mois était de 103,7 au Canada, soit 22 % de plus que la moyenne de tous les segments de voitures.

Les voitures compactes se situent tout juste derrière avec une valeur résiduelle chiffrée à 95,3 % sur 48 mois. Les diverses catégories de voitures maintiennent d’ailleurs mieux leur valeur résiduelle à 81,7 % en moyenne comparativement à 77,4 % pour l’ensemble des camions légers au pays.