Ioniq, la filiale électrique de Hyundai, ouvre une fenêtre sur l’avenir. Kia, à la manière de Mini et Lexus, diversifie ses propulseurs pour combler toutes les attentes. De son côté, Nissan accélère sa transition électrique et ne manque pas de nous faire rêver en revisitant un vieux succès.

Hyundai : c’est bientôt demain ?

À partir du printemps prochain, la 5, jusqu’alors unique modèle de la gamme Ioniq, sera épaulée par la 6, une berline au style épuré avec un élégant pavillon incurvé qui lui permet de gagner en aérodynamique (Cx de 0,22). Cette voiture n’a pas renoncé à ce qui fait le sel de la marque. Un design en décalage, des accélérations spectaculaires et la possibilité – une première chez Hyundai – d’enrichir à distance le contenu technologique du véhicule, tel un téléphone intelligent.

Les deux moteurs (un sur chaque essieu), qui développent l’équivalent de 422 ch à 539 ch selon la version, produisent des accélérations dantesques (de 3,4 à 5 s pour passer de 0 à 100 km/h) pour une autonomie que le constructeur évalue entre 499 et 547 kilomètres. Elle est longue et large avec une garde au sol et une hauteur raisonnables, l’Ioniq 6. On ne monte pas à bord de l’Ioniq 6, on se glisse à l’intérieur, où jusqu’à cinq occupants peuvent s’asseoir dans une ambiance minimaliste, avec un vaste écran tactile disposé en position horizontale au milieu du tableau de bord et des sièges très fins, mais confortables.

Déposée sur la plateforme E-GMP du groupe, l’Ioniq 6 est à la base une propulsion (roues arrière motrices). Cette déclinaison compte un seul moteur (à l’arrière) et produit l’équivalent de 225 ch et 258 lb-pi de couple. Un rouage intégral (avec deux moteurs cette fois) figure également au catalogue de ce modèle. Avec la présence de cette aide à la conduite, cette berline affiche une puissance combinée de 320 ch et 446 lb-pi de couple.

PHOTO FOURNIE PAR HYUNDAI

Le concept Seven de Hyundai

Autre avant-première canadienne, le concept Seven donne un avant-goût d’un modèle qui connaîtra (en 2024 ?) les joies de la production en série. Bien qu’il apparaisse peu probable – mais pas impossible – que ses portières antagonistes soient retenues, cette étude donne quelques indices – ses concepteurs ne révèlent naturellement pas lesquels – sur les futurs produits de la marque. Le concept Seven permet d’abord et avant tout de démontrer les gains que procure une architecture électrique sur le plan de l’habitabilité. Et du confort également puisque le concept Seven abandonne les sièges positionnés en rangée. On retrouve plutôt des sièges pivotants et une banquette arrière incurvée. Le toit du véhicule est doté d’un écran panoramique qui non seulement affiche divers contenus multimédias, mais modifie également l’atmosphère intérieure générale pour garantir un maximum de détente pendant le voyage en dégustant votre boisson préférée. Bien sûr, il y a un réfrigérateur à bord.

Kia : trio de saveurs

Bien que tous les modèles Kia se donnent rendez-vous au Palais des congrès, certains retiennent plus l’attention que d’autres. C’est le cas de la version GT de l’EV6, la Kia la plus rapide (et la plus écologique) jamais construite par la firme sud-coréenne. Élue « voiture européenne de l’année 2022 », cette berline cinq portes dessinée par le Montréalais Karim Habib aimante déjà bien des regards. Sa déclinaison GT fera aussi chavirer l’eau du ventre de ses acquéreurs avec une accélération fulgurante obtenue par deux moteurs électriques capables de tourner à 21 000 tours-minute et produire 576 ch en activant le mode GT. Les autres modes offerts entraînent une réduction de puissance, mais la force de couple, elle, demeure intacte à 545 lb-pi.

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Kia EV6 GT

Pour mieux visualiser ces prouesses techniques, Kia expose la plateforme e-GMP sur laquelle repose entre autres l’EV6. Celle-ci est l’une des rares à ce jour à proposer une architecture électrique 800 volts qui permet, sur le papier, de recharger considérablement plus vite.

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Kia Niro

L’EV6 GT n’est pas le seul véhicule à retenir l’attention chez Kia. La seconde génération du Niro pourrait fort bien représenter un supplice pour le consommateur hésitant. En effet, ce petit utilitaire urbain soulève son capot à trois mécaniques différentes (hybride, hybride rechargeable et électrique). Toutes entraînent les roues avant (traction). Les versions hybrides (avec ou sans fil) retiennent les services d’une boîte à double embrayage à six rapports. La version tout électrique en est naturellement dépourvue.

Lexus : au-dessus de la pile

Il y a longtemps que la motorisation hybride apparaît sur la carte de visite de Lexus. Sans renier cette technologie, la signature de luxe de Toyota intègre à sa gamme le RZ, son premier véhicule entièrement électrique. Ce modèle, qui a beaucoup en commun avec les Toyota bZ4X et Subaru Solterra, n’en demeure pas moins très différent dans son approche. Outre sa présentation plus sophistiquée qui se traduit par des matériaux de plus grande qualité et un écran d’infodivertissement géant (14 po), le RZ affiche des performances plus relevées. Avec 308 ch et 321 lb-pi de couple sous le pied droit, ce Lexus se révèle jusqu’ici le véhicule électrique le plus performant conçu sur l’architecture e-TNGA.

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Lexus RZ

Le RZ proposera, moyennant supplément, une direction entièrement électronique n’ayant aucune liaison mécanique. Cette technologie permet de réduire considérablement le travail de quiconque en prendra le volant. À ce sujet, le RZ ainsi équipée sera dotée, tout comme certains produits Tesla, d’un demi-volant similaire à celui que l’on retrouve dans la cabine de pilotage des Cessna, Beechraft et autres Boeing.

Mini : l’avenir tient à un fil

Chez Mini, on branche tout. La firme anglo-germanique consacre entièrement son espace à ses produits électrifiés. Une occasion pour le public de (re)découvrir la Cooper SE qui colle parfaitement à la raison d’être originelle du modèle fondateur apparu, rappelons-le, en 1959.

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Mini Cooper SE

Le poids de ses batteries ne la prive aucunement de sa proverbiale agilité, tandis que son propulseur électrique lui permet de bondir devant tout le monde dès que le feu passe au vert. L’électrique lui va bien et donne du relief aux sensations de conduite de cette citadine qui revendique une autonomie de 183 kilomètres.

PHOTO FOURNIE PAR MINI

Mini Countryman PHEV

Pour les voyages au long cours, Mini propose la Countryman PHEV. Un acronyme (Plug-in Hybrid Electric Vehicle) qui signifie que le véhicule peut se mouvoir à l’aide d’un propulseur électrique (autonomie de 29 kilomètres) ou à essence. La combinaison des deux permet de parcourir 479 kilomètres avant de devoir ravitailler. Plutôt massive (pour une Mini s’entend), comptant quatre portes et un coffre digne de ce nom, la Countryman PHEV jouit par ailleurs d’un rouage à quatre roues motrices.

Nissan : quand nostalgie et futurisme s’entremêlent

Les appellations sont familières, mais plusieurs visages ont changé chez Nissan au cours des deux dernières années. En fait, pratiquement l’ensemble de la gamme a été revisité par les ingénieurs et les stylistes de la marque. Parallèlement à ce tourbillon d’activités, le constructeur japonais poursuit sa transition vers le tout-électrique en intégrant l’Ariya à sa formation partante.

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Nissan Ariya

Ce modèle d’abord présenté sous une forme conceptuelle au Salon de Tokyo 2019 se dévoile dans sa forme définitive en avant-première canadienne à Montréal. Pour ses débuts sur le marché, ce véhicule développé sur une architecture inédite (nom de code CMF-EV) propose le choix entre deux modes d’entraînement (traction ou intégral). À l’acheteur de la version tractée d’opter pour la batterie de 63 kWh ou de 87 kWh selon ses besoins d’autonomie. La déclinaison e-4ORCE (intégral) n’est offerte qu’avec la plus puissante des deux (87 kWh). Celle-ci se charge d’alimenter deux moteurs électriques (un sur chaque essieu).

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Nissan Ariya Surfwagon

Aux côtés de l’Ariya « grand public », Nissan exposera la Surfwagon, une interprétation ludique et très « Beach Boys » – même si le groupe a toujours été un ardent promoteur de la voiture américaine – de l’Ariya. Révélé pour la première fois à l’automne dernier lors du SEMA Show de Las Vegas, cet Ariya Surfwagon arbore sur ses flancs des montants en bois vernis – clin d’œil aux « woodies » des années 1940 et 1950 – assortis à des roues couleur pastel enrobées de pneus à flancs blancs.

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Nissan Z

La gamme Ariya partage la vedette en compagnie de la Z, voiture sport culte apparue pour la première fois au début des années 1970. Le modèle fondateur a visiblement inspiré les stylistes au moment d’élaborer ce nouveau modèle désormais animé par un moteur V6 suralimenté de 400 ch. Ceux-ci transitent par une boîte manuelle ou automatique aux roues arrière motrices.

Enfin, un espace réservé à la Coupe Sentra, compétition automobile monotype, permet de se familiariser avec les transformations apportées à cette populaire compacte pour affoler les chronomètres sur un circuit.