Au-delà des véhicules électriques et hybrides présentés au Salon de l’auto de Los Angeles, on retient aussi l’arrivée de plusieurs modèles financièrement abordables, de VUS nouveaux, d'une décapotable haut de gamme et d'un prototype intrigant.

Toyota Rave Prime

PHOTO MARK RALSTON AGENCE FRANCE-PRESSE


Pour la première fois en Amérique du Nord, Toyota applique la technologie hybride rechargeable à un autre véhicule que la Prius. Sans surprise, le RAV4, le modèle le plus vendu de la marque au Canada, est le bénéficiaire de cette technologie. Le constructeur annonce une puissance cumulée de 306 chevaux et une consommation inférieure à 3 L/100 km, mais se garde pour l’instant de révéler les tarifs de ce nouveau modèle. Assemblée au Japon, cette nouvelle déclinaison sera chez les concessionnaires canadiens à partir de l’été 2020. En matière d’autonomie électrique, Toyota soutient que le RAV4 Prime, à l’aide de sa batterie d’une capacité de 17,8 kWh, peut parcourir 60 km sans réveiller le moteur à essence qui l’accompagne.

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Ford Mustang Mach-E

Mustang Mach-e

Les puristes seront agacés par la présence de l’appellation Mustang sur un utilitaire à propulsion électrique, mais Ford juge cela tout à fait approprié dans la mesure où ce véhicule promet, comme la Mustang originale, d’incarner l’esprit américain à son meilleur : liberté, progrès, vitesse et esprit rebelle. Dans sa déclinaison GT, dont la commercialisation est prévue pour le printemps 2021, la Mach-E devrait accélérer aussi fort que la GT500, qui fait l’objet de notre banc d’essai cette semaine. Des versions plus économiques (prix de départ : 50 495 $) seront proposées à partir de l’automne 2020 et l’acheteur aura le loisir d’opter pour une version dotée d’une batterie à durée standard (batterie au lithium-ion de 75,7 kWh) ou de longue durée (batterie de 98,8 kWh). Cette dernière, estime Ford, aura une autonomie de 475 km sur la Mach-E à propulsion.

Audi e-tron Sportback

PHOTO FREDERIC J. BROWN, AGENCE FRANCE-PRESSE

La firme aux quatre anneaux a révélé la version définitive de l’E-Tron Sportback à Los Angeles. Sans véritable surprise, ce modèle reprend les composants de l’utilitaire E-Tron, à savoir deux moteurs électriques asynchrones, un par essieu alimenté par une batterie de 95 kW (86,5 kW de capacité utile) installée sous le plancher. En raison de son aérodynamique plus favorable (Cx de 0,25 comparativement à Cx de 0,28 pour le VUS E-Tron) et de sa ligne de toit plus fuyante, la Sportback devrait offrir une meilleure autonomie que le VUS. Selon le constructeur allemand, cette différence devrait être d’environ 13 km. La commercialisation de ce modèle est prévue pour le printemps en Europe, ce qui laisse croire que l’Amérique du Nord devra attendre à l’automne avant de l’apercevoir.

BMW Série 2 Gran Coupé

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Destiné à concurrencer les Audi A3 et Mercedes Classe A, le nouveau coupé quatre portes de BMW a été développé à partir de la plateforme UKL à traction avant inaugurée par Mini, sa filiale britannique. Ce nouveau modèle d’entrée de gamme du constructeur bavarois sur le continent nord-américain sera lancé au cours de la prochaine année et sera offert avec un moteur 4 cylindres 2 litres de plus de 300 chevaux. Celui-ci transmettra sa puissance et son couple à l’ensemble des roues (système xDrive) par l’entremise d’une boîte automatique à 8 rapports. À noter que le coupé et le cabriolet de Série demeurent au catalogue de la marque.

Chevrolet Trailblazer

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À l’heure du tout-VUS, faut-il s’étonner de voir réapparaître l’appellation Trailblazer au catalogue de Chevrolet ? Ce nouveau modèle qui n’a rien à voir avec le modèle homonyme disparu il y a 10 ans déjà reprend du service sous les traits d’un utilitaire compact. Conçu et réalisé par l’antenne sud-coréenne du constructeur américain, le Trailblazer sera positionné entre les actuels Trax et Equinox au sein de la marque au nœud papillon. Ce modèle déposé sur une architecture monocoque proposera à l’acheteur le choix entre deux mécaniques suralimentées (1,2 litre et 1,3 litre) pour la mouvoir. La plus forte cylindrée sera la seule pouvant recevoir un rouage à quatre roues motrices.

Hyundai Vision T

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La Vision T est la septième étude du constructeur sud-coréen visant à « préparer la clientèle à [sa] future signature visuelle », disent fièrement ses concepteurs. Cette fois, ces codes esthétiques ont été appliqués à un VUS qui pourrait très bien préfigurer le futur Tucson. Ou bien est-ce le Santa FE, puisque les dimensions communiquées par le constructeur sud-coréen positionnent cette étude de style entre ces deux modèles. Cela n’a pour ainsi dire aucune importance à ce stade-ci, tout comme le propulseur qui l’anime. Hyundai fait état d’une mécanique hybride rechargeable, mais ne révèle rien de plus à son sujet, si ce n’est que le clapet dévolu à la recharge se trouve sur l’aile arrière droite.

Kia Seltos

PHOTO LUCY NICHOLSON, REUTERS

Comme tout le monde, Kia cherche à combler les brèches au sein de son portefeuille d’utilitaires. Entre le Soul – uniquement offert en version tractée – et le Sportage, la direction du constructeur sud-coréen jugeait qu’il y avait une place à prendre par le Seltos. Ce petit utilitaire fait déjà carrière en Inde, aux Philippines, en Corée du Sud et plus récemment en Chine. Quoique plus large, ce modèle dérive assez étroitement du Kona de Hyundai. Deux mécaniques, l’une atmosphérique (146 chevaux) et l’autre suralimentée (175 chevaux), se disputeront le droit de l’animer. La première s’arrimera à une boîte automatique à variation continue (CVT), la seconde, à une boîte automatique à double embrayage.

Lexus LC Cabriolet

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La race s’éteint et il ne s’en vend guère plus que quelques milliers par année, mais cette rareté fait que l’on se retourne sur son passage. Lexus revisite après plusieurs années (rappelez-vous la SC430) cette catégorie en retirant le haut de sa sculpturale LC. Commercialisé à partir de l’été 2020, ce majestueux cabriolet se coiffe d’une toile capable d’exécuter son ballet en mouvement pour peu que le véhicule ne circule pas à plus de 50 km/h. L’opération prend 17 secondes. Pour assurer le confort des occupants, ceux-ci bénéficient tous d’un « chauffe-nuque ».

Mazda CX-30

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Pour certains consommateurs, le CX-3 est trop petit, pour d’autres, le CX-5 est trop gros. Le CX-30 a pour but de faire le pont entre les deux, même si, comme le reconnaît le constructeur japonais, le risque de cannibaliser les ventes de ses propres modèles (le CX-3 serait, selon l’un des représentants de la marque, le plus susceptible d’être touché) est présent. Ce nouveau modèle se place donc entre le CX-3 et le CX-5, sur le plan des dimensions et des prix (de 23 950 $ à 33 850 $). L’habitacle, comme la plateforme et les technologies dernier cri, est entièrement repris de la Mazda 3. La gamme joue la simplicité avec deux moteurs à essence (2 litres et 2,5 litres), mais une seule boîte de vitesse : automatique à six rapports. Le rouage à quatre roues motrices est offert moyennant un débours supplémentaire.

Nissan Sentra

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La direction de Nissan a profité de son passage à Los Angeles pour y dévoiler la huitième génération de la Sentra. Cette compacte repose désormais sur une architecture toute neuve, comme en fait foi notamment sa suspension arrière plus sophistiquée à roues indépendantes. Sous le capot, on retrouve un moteur 4 cylindres de 2,0 litres qui produit 20 % plus de puissance que le 1,8 litre qui animait la génération antérieure. Cette mécanique s’arrime à une boîte manuelle à 6 rapports, mais celle-ci est uniquement offerte sur la déclinaison S. Les autres bénéficient exclusivement de la boîte à variation continue. Nissan « s’attend à de meilleures économies à la pompe », mais se garde cependant d’avancer des chiffres.