(Lille) Le problème à 3 corps, nouvelle série des créateurs de Game of Thrones, donne le coup d’envoi vendredi à Lille du festival international Séries Mania, pour huit jours de projections, animations et rencontres.

John Bradley et Jess Hong, acteurs de cette superproduction de science-fiction, fouleront le tapis rouge dans la soirée, avant la projection de deux des huit épisodes attendus sur Netflix le 21 mars.

Les organisateurs de cette 6e édition ont retenu 52 séries de 21 nationalités, après en avoir visionné 369. L’Afrique du Sud, la Lettonie et la Nouvelle-Zélande y sont représentées pour la première fois, mais pas Israël en raison de la réduction des tournages dans le pays, selon la directrice générale du festival Laurence Herszberg.

Comme de coutume, une pléiade de vedettes fera le déplacement, notamment Patricia Arquette (Medium, The Act, Severance…) et Peter Mullan, qui tient le rôle principal de After the party, en compétition internationale.

Ils rejoindront Audrey Fleurot (HPI), Niels Schneider (Le monde n’existe pas) et encore JoeyStarr (Machine).

Les festivaliers pourront également assister à des conférences de l’Américain Douglas Kennedy, président du jury Panorama international, du réalisateur Jean-Xavier de Lestrade, de l’actrice Kelly Rutherford (Gossip Girl) ou du comédien Laurent Lafitte, tout en découvrant « les métiers cachés des séries » lors d’une exposition.

Côté compétition internationale, le jury présidé par le scénariste franco-américain Zal Batmanglij (The OA), accompagné notamment de Bérénice Bejo, devra départager huit séries, dont deux françaises : Dans l’ombre (France TV), adaptée du roman de l’ancien premier ministre français Edouard Philippe, avec Melvil Poupaud et Swann Arlaud, et Rematch (Arte), sur l’affrontement entre Garry Kasparov et l’ordinateur Deep Blue en 1996.

Cette dernière illustre l’un des grands thèmes de la sélection, l’intelligence artificielle, également au cœur des Dialogues de Lille, dédiés aux professionnels.  

Autres tendances fortes, « le désir et la sexualité », « le mysticisme » et surtout le « retour à l’intime et à la famille », selon Laurence Herszberg, citant la série du rappeur Booba, Ourika, où un étudiant hérite de l’empire familial de la drogue pendant les émeutes de 2005, ou la série américano-australienne Apples never fall, adaptée d’un roman de Liane Moriarty (Big little lies).

L’année dernière, le festival a revendiqué 85 000 participants.