Des huit saisons de L’amour est dans le pré relayées par V, la troisième, qui remonte à l’hiver 2014, a été la plus fertile. Trois des cinq couples qui y ont été formés tiennent encore la route (de campagne) et une ribambelle d’enfants gambade dans les champs grâce à leur rencontre.

C’est notamment ce que vous verrez dans la charmante docusérie La famille est dans le pré, qui suit cinq cellules issues de la populaire téléréalité agrosentimentale de V/Noovo. Le train du soir commence jeudi à 19 h 30 sur Canal Vie.

Bien sûr, avoir fréquenté L’amour est dans le pré ne nuit pas à la compréhension de La famille est dans le pré, duh, mais les 10 épisodes se regardent aussi avec des yeux de débutant, sans se sentir complètement largué.

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Luc et Mélissa ont participé à la troisième saison de L’amour est dans le pré, en 2014.

Nous y suivons cinq couples de l’émission dans leur quotidien post-téléréalité : Simon et Cynthia (saison 1), Jérôme et Jessyca (saison 2), Luc et Mélissa (saison 3), Ludovic le cowboy et Jennifer (saison 3), de même que Gabriel et Clara (saison 5), probablement mon duo chouchou des dernières années de L’amour est dans le pré. Ils sont adorables, attachants et tellement mignons ensemble.

Au deuxième épisode, Clara et Gabriel admettent ressentir la forte pression qui découle de leur passage à L’amour est dans le pré, il y a trois ans : le public s’attend à ce que les amoureux fassent des enfants, beaucoup et rapidement.

Les deux tourtereaux, installés à Val-Paradis, dans le Nord-du-Québec, essaient de fonder leur famille, mais ça ne fonctionne pas. La prof Clara et l’agriculteur Gabriel trouvent la situation difficile sans toutefois se décourager.

  • Jessyka, Jérôme et leurs enfants

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    Jessyka, Jérôme et leurs enfants

  • Simon, Cynthia et leurs enfants

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    Simon, Cynthia et leurs enfants

  • Gabriel et Clara

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    Gabriel et Clara

  • Jennifer, Ludovic et leurs enfants

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    Jennifer, Ludovic et leurs enfants

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La famille est dans le pré ne dépeint pas un portrait idyllique de la vie rurale et n’essaie pas d’alimenter l’illusion du conte de fées champêtre. Plusieurs candidates ont trouvé ardu le fait de devoir se déraciner pour vivre à la ferme de leur conjoint. Jessyca, en particulier, qui a souffert d’une dépression post-partum après la naissance de son premier bébé, isolée à Saint-Gervais, dans Bellechasse, loin de sa famille à elle.

Sept ans plus tard, Jessyca et Jérôme ont cinq jeunes enfants qui s’appellent Aurélie, Octave, Ariel, Blanche et Alice.

Ce n’est pas dit clairement dans les épisodes, mais des tensions de famille élargie ont testé la solidité des couples de L’amour est dans le pré.

Quand Cynthia a emménagé chez Simon à Dixville, en Estrie, son intégration a été difficile, notamment en raison d’un « manque de communication » sur le terrain. Comprendre : il y a eu des tensions avec la belle-famille, qui ont forcé Simon et Cynthia à déménager, pour mieux revenir une fois le conflit apaisé.

Luc et Mélissa, parents de quatre enfants, à Roberval, ont également dû abandonner la ferme à la suite d’une mésentente avec les propriétaires. Une affaire compliquée de relève non apparentée. Luc travaille maintenant comme technicien en équipement laitier. Il élève aussi une (fausse) licorne dans sa cour arrière.

Les concurrents de L’amour est dans le pré ne reçoivent pas de salaire, pour ceux qui se posent la question. « Ça ne m’a pas donné une cenne, mais une femme extraordinaire et quatre beaux enfants. Je suis millionnaire », rappelle Luc, l’un des candidats qui ont le plus marqué cette sympathique téléréalité. Et il a parfaitement raison, notre Luc national, sur la vraie richesse, celle du cœur.

De la ferme au palais !

Dans un registre plus urbain, la docuréalité Les coulisses du palais quitte Québec pour Montréal à la veille de sa deuxième saison, qui débute, veuillez maintenant vous lever, vendredi à 21 h sur Canal D.

Pour les plus compulsifs, le service Crave de Bell Média offre déjà les 10 épisodes de 30 minutes des Coulisses du palais 2, à consommer en rafale.

La première demi-heure se consacre entièrement au cas d’un Montréalais de 42 ans, répartiteur d’une compagnie de taxis accusé de leurre d’enfants, d’extorsion, de possession ainsi que de distribution de pornographie juvénile. C’est parfois pénible à regarder et à entendre.

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Les coulisses du palais se déplace à Montréal pour la deuxième saison.

Les descriptions des photos déposées en preuve, la lecture des correspondances entre l’accusé et des fillettes de 10 ans, la façon dont le pédophile (il a finalement été condamné) piégeait ses victimes, ça fait sacrer grassement et ça donne le goût de frapper notre écran.

La Couronne montre aussi des photos de la chambre du criminel, bourrée de vieux mégots de cigarettes et de détritus. Vous l’entendrez se défendre mollement devant le juge Pierre E. Labelle, prétextant que son identité a été volée.

Le deuxième épisode, c’est exactement ce que l’on voit dans la minisérie Mon fils de TVA : des demandes de garde en établissement pour des personnes souffrant de graves maladies mentales.

Encore ici, ce qui se dit devant la juge Marie-Julie Croteau est bouleversant. Un homme admet avoir tué sa mère, il y a plusieurs années, parce qu’il l’a prise pour une extraterrestre. « Je travaillais beaucoup, j’étais fatigué. M’a dire comme on dit, j’ai tombé en psychose », confie-t-il au tribunal.

Puis, une jeune femme qui a multiplié les tentatives de suicide plaide pour sortir de l’hôpital psychiatrique. C’est crève-cœur, mais 100 % réel.