Le violeur Valaire (Steve Banner) a pointé son arme chargée en direction d’Anémone/Manon (Marina Orisini). La douce Lise (Danielle Proulx) a sans doute été tuée ou enlevée par l’étrange Paul Provencher (Daniel Gadouas). Et le sinistre Vincent (Sébastien Ricard) paraît encore trop zen : c’est bien beau, Bali, mais ça n’efface pas d’un coup des traumatismes d’enfance comme l’assassinat d’une sœur.

Bref, la tension a triplement monté à Belleville lundi soir lors de la finale automnale d’Une autre histoire à Radio-Canada, qui reprendra l’antenne après la pause des Fêtes. Le lundi 4 janvier à 20 h, pour être précis. L’alerte au divulgâcheur résonne ici comme la musique latine qui envoûte Anémone lors de ses soirées arrosées au limoncello.

D’abord, Valaire et Anémone. Le bandit ne tuera pas celle qui a porté Caroline (Debbie Lynch-White), sa fille biologique. Valaire l’empêchera certainement de se dénoncer à la police avec l’aide de son avocate Danika Dandurand (Sophie Paradis), qui joue aux fléchettes en parlant au téléphone avec ses clients. Une professionnelle adepte du multitâches cette Danika.

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Caroline (Debbie Lynch-White) doit annoncer une grande nouvelle à Benjamin (Guillaume Cyr) après que Mona (Marie-Évelyne Baribeau) lui a appris avoir reçu les résultats du test de paternité qu’elle a passé avec Valaire (Steve Banner). Est-il son père biologique ?

Lise, maintenant. Où se cache-t-elle ? C’est manifestement Paul, l’employé du cimetière, qui a planté la facture des bottes de marche chez Lise pour dissiper les soupçons planant sur lui. C’est quand même étonnant qu’Anémone, contrairement à sa fille Olivia (Laurence Barrette), n’allume pas plus vite à propos de la disparition de sa grande amie. Ça ne sent pas bon, tout ça, comme les produits d’embaumement au sous-sol du salon Amora.

Et Vincent, pourquoi jette-t-il maintenant son dévolu sur Karla (Marilou Morin) ? Essaie-t-il d’arracher à Anémone ce qu’elle lui a cruellement enlevé, il y a 30 ans, dans le hold-up de la station-service ? Comme Paul Provencher et Sophie Deschamps (Nathalie Coupal), Vincent Gagnon se classe dans la catégorie des personnages louches et lourds.

À ce sujet, n’oublions pas l’avocat Steeve (Francis Ducharme), toujours en mission téléguidée pour détruire le couple formé par Sébastien (Benoit McGinnis) et Érik (Philippe Thibault Denis). Charmeur et manipulateur, Steeve a même réussi à amadouer Érik, qui l’a toujours détesté. Faut dire que la dernière dérape sexuelle de Sébastien a favorisé les rapprochements dans ce bizarre triangle familial.

La détresse de Sébastien, qui souffre d’une forme d’alzheimer plus précoce que celle de sa mère, a été bouleversante. Qui ne perdrait pas la carte en encaissant une nouvelle aussi dévastatrice ?

La grossesse de Caroline testera les limites de sa relation avec Benjamin (Guillaume Cyr). Si elle garde l’enfant, Benjamin la sacre là. Un dilemme pas mal plus difficile que celui entre une séance de méditation et une de yoga avec le groupe d’entraide de Patricia (Marie Turgeon).

Le retour de Réjean à la télé !

Les journalistes Réjean Tremblay (Le Journal de Montréal) et Mathias Brunet (La Presse) préparent une série documentaire socio-sportive de huit épisodes d’une heure sur la glorieuse époque des Nordiques de Québec et de leur combat perpétuel contre le Canadien de Montréal. Son titre de travail : La rivalité, que produira Fair-Play (Révolution, 100 Génies) pour le Club illico de Vidéotron. C’est Charles-Olivier Michaud (Boomerang, M’entends-tu ?) qui réalisera ce projet, dont la date de diffusion n’a pas encore été annoncée.

De l’entrée des Nordiques dans la Ligne nationale de hockey (LNH), en 1979, jusqu’à leur départ au Colorado, au printemps 1995, La rivalité servira également à raconter l’ébullition du Québec pendant cette période foisonnante.

Le Cirque du Soleil, Céline Dion, Couche-Tard, la montée du nationalisme (les Nordiques de la LNH ont vécu entre les deux référendums sur la souveraineté), l’importance du repêchage de joueurs francophones pour renforcer les liens avec les fans, La rivalité couvrira beaucoup de terrain, sans oublier l’histoire des frères Stastny, la bataille du Vendredi saint ou l’affaire Lindros.

Oui, Marcel Aubut, qui a été PDG des Nordiques pendant sept ans, apparaîtra dans la série. On me dit que sa présence au petit écran a fait l’objet de sérieuses discussions avec le diffuseur.

Le chiffrier du dimanche

Le dernier dimanche télévisuel a été dominé par Tout le monde en parle de Radio-Canada, qui a été regardé par 1 006 000 curieux. Surprise, le gala final d’Occupation double : chez nous s’est hissé à la deuxième place du palmarès dominical avec ses 738 000 accros, coiffant ainsi toutes les émissions de TVA.

Vlog a été vu par 709 000 personnes, suivi par l’émission des coulisses du Gros laboratoire (634 000), de LOL (631 000) et de Découverte (614 000). Les deux grosses nouveautés de TVA, En studio et Bijoux de famille, en arrachent avec leurs audiences estimées respectivement à 434 000 et 499 000 téléphages. C’est très (trop) bas pour TVA. Sans La voix ou un gros canon comme Révolution, TVA n’arrive plus à compétitionner dans cette soirée très occupée à la télé québécoise. Ça doit barder actuellement dans les hautes sphères de Québecor.